Tout d'abord il faut souligner qu'il existe des difficultés à définir exactement la part du travail, et donc du capital, dans la valeur ajoutée. Pour résumer, deux grandes questions se posent : premièrement comment définir le partage pour les entrepreneurs individuels ? Une solution consiste à leur attribuer un salaire fictif, estimé à partir de celui des salariés intervenant dans le même secteur. D'autre part, les cotisations sociales doivent-elles être intégrées à la rémunération du travail ? La plupart des auteurs considérant celles-ci comme une rémunération indirecte différée, une prise en charge que les salariés auraient à payer sinon en cas de sinistre, elles sont généralement incluses dans la part du travail.
Ces remarques ayant été faîtes, on peut estimer l'évolution du partage de la valeur ajoutée. On trouve pour deux pays relativement différents, la France et les Etats-Unis, des valeurs assez semblables, même si les évolutions à court terme peuvent différer.
[...] Premièrement que celui-ci, en France comme aux Etats-Unis, est globalement en 2000 égal à sa valeur du début du siècle dernier. Pour le Royaume-Uni, la constance a été observée dès 1900 pour une période débutant en 1860 par Sir Arthur Bowley dans son ouvrage Wages and Income in the United Kingdom since 1860, mettant pour la première fois à jour cette constante de la macroéconomie. Ce résultat est surprenant alors que nos économies ont connu des bouleversements avec la réduction drastique du poids de l'agriculture, le passage d'une économie industrielle à une économie de service, la décolonisation ou une révolution industrielle avec les technologies de l'information. [...]
[...] COHEN : Le partage de la valeur ajoutée Rapport du Conseil d'analyse Economique, La Documentation française, Paris. Xavier Timbeau "Le partage de la valeur ajoutée", revue de l'OFCE, n°80. [...]
[...] Ces remarques ayant été faîtes, on peut estimer l'évolution du partage de la valeur ajoutée. On trouve pour deux pays relativement différents, la France et les Etats-Unis, des valeurs assez semblables, même si les évolutions à court terme peuvent différer. Graphique 1 : Part du travail dans la valeur ajoutée en France (source : Piketty) Graphique 2 : Part du travail dans la valeur ajoutée aux Etats-Unis (source : Piketty et Saez) Plus généralement, on peut remarquer que le partage de la valeur ajoutée possède cependant des propriétés de moyen et long terme remarquables. [...]
[...] Faible en période de fort chômage, on peut imaginer que la part du travail dans la valeur ajoutée augmente avec la reprise du marché de l'emploi. Dans une vision d'économiste classique, pour lequel le capital el le travail sont imparfaitement substituables, le partage de la valeur ajoutée est plus une question de rapport de force que de grandeurs économiques, même si le taux de chômage par exemple, peut renforcer le pouvoir de négociations des salariés ou, parallèlement, la rareté des capitaux celui du capital. [...]
[...] ) aux facteurs productifs qui ont permis sa réalisation. Généralement on différencie deux grands bénéficiaires de ces versements : le capital et le travail. L'enjeu du partage de la valeur ajoutée est donc de savoir quelle part de celle-ci est reversée à chacun des facteurs et si cette répartition est optimale. Le partage de la valeur ajoutée Tout d'abord il faut souligner qu'il existe des difficultés à définir exactement la part du travail, et donc du capital, dans la valeur ajoutée. [...]
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