Dans un premier temps nous allons voir qu'un changement dans le revenu réel a deux effets sur l'offre de travail, l'effet revenu et l'effet substitution, qui joue dans les sens inverses. Dans un deuxième temps nous allons voir s'il est possible de donner des indications sur ce que serait une fiscalité optimale, qui garantit à la fois une efficacité économique et des revenus à l'Etat...
[...] Il n'y a donc pas la même incitation à remplacer le travail par le loisir comme dans le cas d'un impôt proportionnel. Face à un impôt forfaitaire la droite budgétaire se déplace vers le bas, mais la pente (déterminé par le salaire par heure) reste la même. (Voir figure 2A) En plus, l'impôt forfaitaire va en général rapporter plus au gouvernement qu'un impôt proportionnel. En termes purement d'efficacité économique, l'impôt forfaitaire est donc préférable, mais il est un impôt socialement injuste en ce qu'il pèse beaucoup plus lourd sur les personnes avec des revenus faibles et qu'il n'a aucun effet redistributif. [...]
[...] L'effet substitution est important, et l'incitation à travailler faible. A cela s'ajoute le fait que l'entrée d'une femme au foyer sur le marché de travail entraîne des coûts supplémentaires pour la famille: la garde des enfants, les taches ménagères, les coûts alimentaires, etc. Ensuite la fiscalité peut avoir des conséquences sur la participation au marché de travail en modifiant les décisions relatives à l'âge de la retraite. Du fait de la progressivité de l'impôt sur le revenu, la différence entre le revenu d'activité après impôt et la pension de retraite après impôt est plus faible qu'avant impôt. [...]
[...] Figure 2A montre l'effet de revenu, qui conduit à une augmentation de l'offre de travail, qui se déplace du point E au point ^E. Figure 2B ajoute l'effet substitution, en restant sur la même courbe d'indifférence, et on voit que l'offre de travail se déplace vers le point E*. Dans cet exemple l'effet total est nul, E et correspond à une offre de travail égal, mais en théorie peut aussi bien être supérieur qu'inférieur à E. On voit donc que dans le cas d'un impôt proportionnel, l'effet revenu et l'effet substitution agissent dans des sens inverses. [...]
[...] Ces combinaisons de travail et de revenu lui procurent toutes le même niveau d'utilité. On peut noter que plus il travaille, plus son loisir devient important pour lui comparé au revenu. On voit donc qu'il demande un revenu de plus en plus élevé pour compenser l'augmentation du temps de travail. En absence d'impôts, l'individu choisira la combinaison de travail-revenu est donc de travail-loisir qui correspond au point ou la courbe d'indifférence est tangente à la contrainte budgétaire, ou autrement dit ou le taux marginal de substitution entre travail et revenu est égal au taux de salaire. [...]
[...] Autrement dit, le taux moyen d'imposition est croissant lorsque le revenu augmente. L'impôt proportionnel de son côté est celui qui correspond au prélèvement d'une proportion constante du revenu imposable quel que soit le montant de ce revenu. Finalement, un impôt forfaitaire est celui qui est indépendant du salaire, ou l'impôt est une somme fixe et égale pour tous les individus. L'offre de travail dépend des choix que font les individus et les ménages entre le temps consacré au travail rémunéré et le temps consacré au loisir et aux autres activités non-rémunérées. [...]
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