Nouvelle économie keynésienne, keynes, rigidité des salaires, chômage, sélection adverse
A partir de 1981 les USA connaissent leur plus grave récession depuis 1930. Pour Keynes le chômage s'expliquait par le fait que les salaires étaient rigides et que le marché du travail pouvait être durablement en sous-emploi. La nouvelle économique classique (NEC) avait critiqué l'hypothèse de rigidité des salaires de Keynes en développant tout un ensemble d'outils microéconomiques comme l'anticipation rationnelle. La nouvelle économie keynésienne (NEK), à partir des années 1980, va se réapproprier tous les outils de la NEC et s'efforcer de retrouver un certain nombre de résultats de l'analyse de Keynes à partir de fondements microéconomiques.
Ainsi, pour les nouveaux économistes keynésiens, les individus sont rationnels, mais des déséquilibres existent car la rigidité des prix et des salaires et l'asymétrie de l'information nuisent aux ajustements des marchés.
La NEK, à la différence de la NEC, considère que la monnaie n'est pas neutre à court terme. A la différence du keynésianisme traditionnel, elle accorde une grande importance à la politique monétaire comme instrument de régulation conjoncturelle. En revanche, à long terme, la monnaie redevient neutre.
Les nouveaux économistes keynésiens : Akerlof, Phelps, Mankiw ou Stiglitz.
[...] En présence de coûts d'ajustement de la main d'œuvre (coûts de recrutement, coûts de licenciement), les insiders disposent d'un certain pouvoir de marché leur permettant de fixer leur rémunération au dessus du niveau qui équilibrerait le marché du travail. L'ajustement ne se fait pas par les prix, mais il se fait par les quantités, ce qui entraîne un chômage des outsiders. Lors d'une reprise, les outsiders ne reviennent pas forcément. Les insiders demandent des salaires plus élevés, ce qui leur est souvent accordé, et les outsiders ne sont pas beaucoup plus embauchés. [...]
[...] Les nouveaux économistes keynésiens : Akerlof, Phelps, Mankiw ou Stiglitz. LA VISCOSITE DES PRIX ET DES SALAIRES La rigidité des prix Pour les nouveaux économistes keynésiens, tous les marchés ne sont pas des marchés à prix flexibles. Il existe en effet des rigidités nominales, c'est-à-dire que les prix nominaux ne s'ajustent pas librement en fonction de l'état de l'offre et de la demande. Ils dégagent trois causes à cette rigidité des prix : La concurrence imparfaite Les entreprises évoluent davantage dans un contexte de concurrence imparfaite que dans un contexte de concurrence pure et parfaite. [...]
[...] Ainsi, la théorie des contrats implicites explique que les salariés attendent de l'entreprise qu'elle joue un rôle d'assurance contre les fluctuations en garantissant un salaire stable. En cas de récession, les employeurs ne baissent pas, ou peu, les salaires, préférant plutôt réduire leurs profits pour maintenir des salaires corrects (salaires supérieurs au salaire d'équilibre). En revanche, en période d'expansion les salariés s'engagent à ne pas demander d'augmentations trop importantes de salaires (salaire inférieur au salaire d'équilibre). Le salaire est donc totalement déconnecté du marché, il est lissé, d'où son rôle de prime d'assurance. [...]
[...] Elle aura donc tendance à exiger une prime moyenne qui satisfera mauvais conducteurs mais fera fuir les bons conducteurs qui estiment mériter une prime allégée. Les mauvais conducteurs chassent les bons. La Ccompagnie se retrouve progressivement avec de plus en plus de mauvais conducteurs et est obligée d'augmenter les primes, jusqu'à ce que les conducteurs moyens fuient et que la Compagnie fasse faillite. Le rationnement du crédit de Stiglitz et Weiss (1981) Quand la banque prête, elle ne connaît jamais totalement la qualité des emprunteurs. [...]
[...] L'aléa moral Dans de nombreux cas, il est impossible ou difficile de contrôler si un partenaire respecte son contrat. Le problème de l'aléa moral se rencontre dans deux cas principaux : Le modèle du tire-au-flanc développé par Stiglitz Le principal (le mandant) ne peut pas contrôler l'action de l'agent (mandé) qui peut en profiter pour tirer-au-flanc Par exemple, les dirigeants d'une entreprise peuvent être accusés de tirer au flanc par les actionnaires si ces derniers ne sont pas absolument sûrs qu'ils mettent tout en œuvre pour maximiser les dividendes, ou les salariés par les chefs d'entreprise s'ils ne sont pas sûrs qu'ils font tous les efforts pour être plus productifs. [...]
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