Nouvelle économie classique, NEC, keynésianisme, agents économiques
La nouvelle économie classique est un courant néolibéral né aux Etats-Unis dans les années 1970, d'une radicalisation des thèses monétaristes. Son chef de file est Robert Lucas de l'université de Chicago (également théoricien de la croissance endogène) et, parmi ses principaux théoriciens, on peut citer Thomas Sargent, Neil Wallace, Edward Prescott et Robert Barro.
La NEC rejette le keynésianisme et se fonde entièrement sur des principes néoclassiques. Elle repose sur des fondations micro-économiques rigoureuses, et déduit des modèles macroéconomiques à partir des actions des agents.
Pour la NEC, les agents économiques sont parfaitement rationnels (anticipations rationnelles), la monnaie est neutre, l'économie est en état constant d'équilibre et donc l'Etat doit abandonner toutes les politiques discrétionnaires, c'est-à-dire les politiques conjoncturelles.
[...] La politique conjoncturelle et le problème de la crédibilité Il faut que les annonces du gouvernement soient crédibles auprès des agents, puisque ces derniers anticipent le futur. Ce débat a été introduit par Kydland et Prescott en 1977. Le débat sur la crédibilité des politiques discrétionnaires Une politique discrétionnaire est une politique pour laquelle le gouvernement peut revenir en arrière. Ainsi, les gens ne croient pas l'annonce et ne modifie pas leurs comportements. Par exemple, un gouvernement annonce une lutte contre l'inflation. Si ce gouvernement n'a pas une bonne réputation sur ce point, les agents ne croient pas le gouvernement. [...]
[...] Les individus ne peuvent donc pas être trompés. L'économie est alors en équilibre, du fait du comportement optimisateur des agents économiques. Cela signifie que les individus ne peuvent pas être victimes de l'illusion monétaire. Ils sont capables d'anticiper exactement l'inflation et ajustent leurs comportements à la valeur réelle des marchandises. Dans ce cadre, la monnaie est donc neutre. CYCLES D'EQUILIBRE ET ABANDON DES POLITIQUES CONJONCTURELLES Des cycles économiques vus comme des cycles d'équilibre Le cycle économique est un cycle d'équilibre, c'est-à-dire une fluctuation s'expliquant par la tendance spontanée de l'économie à revenir à son niveau d'équilibre. [...]
[...] En effet, les agents ont une totale absence d'illusion fiscale. Ils anticipent une augmentation future des impôts pour faire financer l'emprunt et réduisent donc leur consommation. On peut généraliser le propos de Barro à un cadre intergénérationnel. Toutefois, cette équivalence reçoit quatre critiques : ( Les agents n'anticipent pas totalement les impôts futurs qui seront prélevés. Ils font preuve d'une certaine illusion fiscale, donc la politique budgétaire conserve une efficacité partielle. ( Le comportement des agents peut dépendre du niveau du déficit budgétaire. [...]
[...] eQUILIBRE GENERAL ET ANTICIPATIONS RATIONNELLES La reprise du modèle de l'équilibre général Les nouveaux économistes classiques reprennent la théorie néoclassique et considèrent que l'offre globale et la demande globale proviennent de l'agrégation des offres et des demandes individuelles et sont des fonctions respectivement croissante et décroissante du prix. C'est le niveau d'équilibre entre l'offre et la demande des biens et de services qui détermine le niveau de la production. Chaque agent économique ajuste son comportement en fonction du prix. Ainsi, une augmentation des prix informe les offreurs que la demande est supérieure à l'offre et donc qu'ils peuvent offrir davantage (et produire plus si ce sont des producteurs). Les marchés s'ajustent continuellement et l'économie est en situation constante d'équilibre. [...]
[...] La difficulté est de ne pas surestimer ou sous-estimer la création de masse monétaire. ( La banque centrale souhaite l'inflation la plus faible possible, mais supérieure à celle anticipée par les agents, selon Barro. En effet, faisant plus d'inflation, la banque centrale agit sur l'activité économique. Les politiques discrétionnaires présentent un inconvénient majeur : ( L'incohérence temporelle : pour stimuler l'activité, l'Etat a intérêt à créer une inflation qui prend les gens par surprise, puisqu'une inflation plus forte que prévue permet de relancer l'activité. [...]
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