La fin du 20e siècle est incontestablement marquée par la primauté du capitalisme comme système économique.
Cependant, ce n'est pas un capitalisme uniforme qui triomphe, mais différentes formes de capitalisme selon les niveaux de développement ou suivant les cultures nationales.
La France n'échappe pas à ce mouvement.
Ainsi, les mondes de l'industrie et de la finance connaissent-ils des mutations très importantes : les structures héritées du passée éclatent pour laisser peu à peu place à des structures plus en rapport avec les exigences de l'efficacité et de la mondialisation.
I) LES MUTATIONS DU CAPITALISME INDUSTRIEL FRANÇAIS
La France doit répondre à un défi majeur : celui de la dislocation de son appareil productif.
Depuis de nombreuses années, son industrie se trouve confrontée à des difficultés sans cesse plus invalidantes.
Des mutations structurelles engagées depuis peu offrent l'espoir d'un avenir plus serein.
A) LES FAIBLESSES DU CAPITALISME INDUSTRIEL FRANÇAIS
Le capitalisme industriel français connait depuis près de 20 ans des faiblesses invalidantes ; celles-ci le contraignent à engager de profondes mutations.
En effet, depuis plus de 20 ans, la croissance économique dans la plupart des pays développés est devenue à la fois plus lente et plus incertaine.
1. UNE SOUS-CAPITALISATION BOURSIERE
Actuellement, les firmes françaises sont sous-capitalisées, ce qui les rend très vulnérables face aux entreprises concurrentes.
En France, la capitalisation boursière s'élève à 50 % de la richesse nationale.
Seuls quelques groupes français possèdent une capitalisation boursière supérieure à 20 milliards d'euros.
2. UNE RENTABILITE MEDIOCRE DES ENTREPRISES
La rentabilité financière est un indicateur de performance des entreprises.
En France, la rentabilité est insuffisante car le secteur public est important et les pertes des entreprises excessives.
La médiocre rentabilité entraine du même coup une faiblesse invalidante de l'investissement.
Mais les investissements matériels décroissent, les investissements immatériels connaissent une progression forte (...)
[...] L'efficacité des opérations réalisées L'efficacité des opérations de restructuration du capitalisme industriel est limitée sur le plan financier. Les restructurations apparaissent ainsi comme une réponse à de mauvaises performances L'intensification du mouvement de privatisation des firmes françaises Le processus de privatisation perdure en France, malgré des mouvements de flux et de stabilisation. Après avoir privatisé des entreprises phares, le gouvernement cherche à mettre sur le marché des firmes financièrement moins saines La mise en place d'un nouveau personnel dirigeant Les grandes entreprises françaises sont dirigées par une élite souvent issue des grands corps de l'État. [...]
[...] II) Les mutations du capitalisme financier français Depuis la fin des années 1980, les systèmes bancaires des pays développés ont connu des crises et des mutations qui modifient les structures, les stratégies, l'organisation, la nature même. Les faiblesses du capitalisme financier français Le système bancaire français enregistre des performances économiques décevantes : sa sensibilité aux chocs est forte, sa rentabilité globalement insuffisante et son niveau de concentration trop faible Une excessive sensibilité aux chocs Le système financier français est très sensible aux chocs économiques externes. [...]
[...] La qualité du système national est déterminante pour le développement international des banques françaises face à des concurrents néerlandais, allemands, anglais, américains et suisses déjà très puissants La concentration au sein du capitalisme financier français Les fusions-acquisitions dans les banques françaises (mais aussi européennes) s'accélèrent fortement depuis quelques années. Deux facteurs sont à l'origine de ce mouvement : la recherche d'économies d'échelle et la quête d'économies de gamme. La situation des banques françaises est instable ; en raison de leurs faiblesses intrinsèques, ces établissements risquent d'être des cibles pour la concurrence. Dans les années à venir, le secteur de l'assurance va s'oligopoliser. La place d'un établissement français n'est pas totalement garantie. [...]
[...] Les faiblesses du capitalisme industriel français Le capitalisme industriel français connait depuis près de 20 ans des faiblesses invalidantes ; celles-ci le contraignent à engager de profondes mutations. En effet, depuis plus de 20 ans, la croissance économique dans la plupart des pays développés est devenue à la fois plus lente et plus incertaine Une sous-capitalisation boursière Actuellement, les firmes françaises sont sous-capitalisées, ce qui les rend très vulnérables face aux entreprises concurrentes. En France, la capitalisation boursière s'élève à de la richesse nationale. [...]
[...] Alors qu'aux États-Unis le capitalisme est fondé sur les lois du marché financier, en France il est plus appuyé par l'État. Les noyaux durs permettent de contrôler aisément le capital des firmes. Le capitalisme français souffre de deux handicaps : les entreprises sont majoritairement dirigées par des hauts fonctionnaires, et les petits propriétaires sont mal protégés Une spécialisation condamnante L'insertion de la France dans l'économie mondiale est préoccupante, car l'industrie nationale est vulnérable aux chocs exogènes. La difficile insertion de l'industrie française dans les échanges mondiaux traduit une spécialisation médiocre Une dictature excessive du court terme La création de la valeur pour les actionnaires constitue aujourd'hui l'objectif à la mode des dirigeants d'entreprises françaises. [...]
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