Toutes les économies de marché connaissent des fluctuations de l'activité économique quand le chômage s'accroît soudainement au cours des dépressions ou lorsque des augmentations rapides de demande conduisent à l'inflation.
Comment pouvons nous expliquer les fluctuations de l'activité économique ? Les facteurs de la croissance sont-ils exogènes ou endogènes ? La croissance est-elle auto-entretenue ? Comment des fluctuations peuvent-elles apparaître dans un système économique et présenter un caractère durable, auto-entretenu sans choc extérieur ? Les cycles économiques sont-ils réguliers ou anarchiques ? Peut-on mettre en œuvre certaines politiques pour favoriser la croissance ?
C'est à l'ensemble de ces questions que les théories du multiplicateur, des stabilisateurs et de l'oscillateur répondent en partie.
[...] C'est à l'ensemble de ces questions que les théories du multiplicateur, des stabilisateurs et de l'oscillateur répondent en partie. I. Le multiplicateur Le modèle du multiplicateur est une théorie qui explique comment la production est déterminée à court terme. Le principe est le suivant : chaque variation de 1 franc de certaines dépenses (telles que l'investissement) conduit à une variation de plus de 1 franc du PNB (c'est- à-dire à une variation plus que proportionnelle. Le modèle du multiplicateur explique comment les chocs sur l'investissement, sur le commerce extérieur et sur les politiques d'imposition et de dépense publique peuvent avoir des conséquences sur la production et sur l'emploi dans une économie dont les ressources sont sous-utilisées. [...]
[...] A leur tour de nouveaux agents vont percevoir un revenu supplémentaire du fait de ces dépenses. Mais cette fois le revenu ne sera que de 800 F. Sur ces 800 F 80% seront dépensés et le reste épargné. Ce processus se poursuit. Ainsi c'est une chaîne sans fin de nouvelles dépenses de consommation secondaire qui est mise en mouvement par l'investissement initial de 1000 F. Mais cette chaîne est constamment décroissante. Elle finit par totaliser un montant déterminé. On peut alors évaluer le montant du multiplicateur. propension marginale à consommer. [...]
[...] C'est un outil efficace par le biais du déficit budgétaire. En effet la hausse de la dépense ainsi suscitée induit un hausse plus que proportionnelle du revenu. Ce revenu générera alors les ressources fiscales permettant de combler le déficit budgétaire. Il faut noter que le multiplicateur fiscal (hausse ou baisse d'impôt) est moins grand que le multiplicateur des dépenses. Toutefois ce mécanisme ne s'auto-entretient pas. Comme on l'a vu la chaîne de dépense de consommation secondaire s'épuise peu à peu. [...]
[...] Le niveau de l'investissement est donc fonction de la variation de la demande et du coefficient de capital. Variation de Variation de consommation. Cette relation d'accélération fonctionne à la hausse comme à la baisse. Un ralentissement de la demande de biens de consommation provoque une baisse des investissements. Ces rouages ont été exposés par Aftalion dès 1908. On se réfère désormais au modèle de Harrod. Selon celui-ci la croissance économique est par nature un processus instable. Le modèle distingue trois taux de croissance. Tout d'abord le taux de croissance effectif de l'économie(g). [...]
[...] A court terme on a soit g>gw soit ggw, la croissance effective est plus élevée que la croissance nécessaire à la réalisation des projets d'investissement. Les investissements sont stimilés (par le jeu de l'accélérateur) ce qui entraîne ( par l'intermédiaire du phénomène de multiplicateur d'investissement) un nouvel accroissement de la demande. Le phénomène se poursuit en s'auto-entretenant. L'interaction entre l'accélérateur et le multiplicateur fait que le processus est cumulatif et que l'écart entre g et gw ne cesse de croître. [...]
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