Keynes raisonne en termes de transactions économiques bilatérales, ce qui signifie que toute dépense d'un acteur économique se révèle être un revenu pour un autre acteur. La partie dépensée se transforme donc en revenus pour d'autres agents, qu'ils dépenseront à leur tour d'après leur propension marginale à consommer
L'investissement est un moteur essentiel de la croissance. C'est Keynes qui le premier va souligner son rôle déterminant. Pour lui, « l'investissement est un facteur clé des fluctuations conjoncturelles », et ce d'autant qu'il se fonde sur l'anticipation de la demande (qu'on appelle demande effective). Mais comment mesurer efficacement son propre impact sur la demande? Dans les années 1930, Keynes introduit un mécanisme nouveau pour résoudre la question : la multiplicateur d'investissement.
[...] Le multiplicateur d'investissement keynésien L'investissement est un moteur essentiel de la croissance. C'est Keynes qui le premier va souligner son rôle déterminant. Pour lui, l'investissement est un facteur clé des fluctuations conjoncturelles et ce d'autant qu'il se fonde sur l'anticipation de la demande (qu'on appelle demande effective). Mais comment mesurer efficacement son propre impact sur la demande? Dans les années 1930, Keynes introduit un mécanisme nouveau pour résoudre la question : la multiplicateur d'investissement. Le principe du multiplicateur considère que les variations de l'investissement entraînent une variation plus que proportionnelle du revenu national et donc de la demande. [...]
[...] Ensuite, parce qu'ils raisonnent en économie fermée, ils se révèlent beaucoup moins aptes à gérer des économies de plus en plus ouvertes à la scène internationale. La hausse de la demande peut être absorbée par la contrainte extérieure, par la fuite des importations. Enfin, le mécanisme peut créer une situation inflationniste. Si l'on va plus loin encore, on peut constater qu'une augmentation de l'investissement peut même avoir un effet négatif sur la croissance. Une dépression peut tout à fait être imputée aux fluctuations de l'investissement. [...]
[...] Plus largement, le principe multiplicateur invitera Keynes à préconiser des politiques de relance (de l'investissement) qui ont pour mission d'éradiquer le chômage et le sous-emploi. Et effectivement, des politiques de relance vont se mettre en place à l'époque, et se montrent très efficaces pour enrayer la crise des années 1930. Un exemple des plus éloquents est sans nul doute le New Deal et la politique de grands travaux instaurés par Franklin Delano Roosevelt. Mais le modèle, et donc les politiques de relance qu'il a pu inspirées, ont des limites. [...]
[...] Une autre partie du revenu est quant à elle épargnée. Chez Keynes, l'épargne est égale à l'investissement, mais c'est l'épargne qui s'ajuste au cours du processus à l'investissement initialement opéré. La valeur du multiplicateur est en tout cas d'autant plus élevée que les fuites telles que l'épargne sont faibles. Keynes raisonne en termes de transactions économiques bilatérales, ce qui signifie que toute dépense d'un acteur économique se révèle être un revenu pour un autre acteur. La partie dépensée se transforme donc en revenus pour d'autres agents, qu'ils dépenseront à leur tour d'après leur propension marginale à consommer, etc. [...]
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