L'économie est l'étude positive des « rapports des hommes vivant en société en tant que ces rapports tendent à la satisfaction de leurs besoins matériels » (Ch. Gide). Il y a des lois en économie politique, et, sans mettre en question la portée du déterminisme de ces lois, on peut dire que dans le domaine économique, tout comme dans le domaine physique, si on ne peut changer une loi, on peut du moins essayer de la neutraliser ou de l'utiliser. Et c'est justement le rôle de la morale de veiller à ce que l'équité règne dans les relations économiques.
[...] Au point de vue doctrinal, dans l'état économique actuel où domine le principe de la propriété privée, se heurtent les partisans et les adversaires de la propriété privée. Les premiers. Les premiers cherchent à la propriété privée un fondement rationnel (droit naturel, travail) et insistent sur son utilité tant individuelle (condition d'indépendance) que sociale (stimulant de la production). Les économistes socialistes s'appliquent à réfuter ces arguments et montrent certaines conséquences à une minorité de possédants qui détient touts les instruments de production. [...]
[...] D'autres parts, les conditions de travail se sont considérablement transformées avec l'apparition du machinisme : dans notre régime de grande industrie, la production est devenue collective tandis que la propriété demeurait privée ; on peut donc se demander légitimement si la propriété individuelle répond toujours aux nécessités de la vie économique actuelle. C'est l'ensemble de ces problèmes qui constitue ce qu'on appelle la question sociale. L'organisation de la vie économique Actuellement les doctrines économiques se partagent en deux grandes écoles : l'école individualiste ou libérale et les écoles socialistes. [...]
[...] Dès lors, et sous le régime de la grande industrie, le moyen le plus simple pour que les biens ne soient pas concentrés entre les mains de quelques individus et que chacun en puisse jouir, ne serait-il pas de socialiser les moyens de production et d'échange ? Du même coup seraient condamnés et supprimés la rente et l'héritage. La question est délicate. N'oublions pas cependant que jusqu'ici des formes multiples ; peut-être devra-t-elle continuer d'évoluer pour s'adapter à de nouvelles conditions de vie économique. [...]
[...] La division du travail professionnel crée entre les individus une dépendance de plus en plus étroite, car aucun ne se suffit et tous sont nécessaires à chacun. Et une telle solidarité existe non seulement entre les individus, mais entre régions d'un même pays, et entre nations. A ce point de vue, la profession apparaît donc comme une fonction sociale, un rouage indispensable au bon fonctionnement de la société entière. Quant à la spécialisation technique, si elle possède l'avantage d'augmenter le rendement industriel, elle a trop souvent encore comme conséquence de rendre plus rudes pour les ouvriers les conditions de travail. [...]
[...] Et c'est justement le rôle de la morale de veiller à ce que l'équité règne dans les relations économiques. La division du travail et de la solidarité Les relations économiques sont dominées actuellement par le fait de la division du travail et de la solidarité qui en est la conséquence. En effet, la complexité des travaux humains, les conditions du milieu, la constitution et les aptitudes individuelles ont amené les hommes, à un certain stade de l'évolution sociale, à une spécialisation des fonctions productives qui aboutit progressivement à la constitution de professions diverses. [...]
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