La monnaie est un phénomène multidimensionnel, à la fois politique, économique et social. Les phénomènes monétaires, en étroite interdépendance avec « l'économie réelle », restent essentiels à analyser afin de comprendre le fonctionnement des économies de marché contemporaines.
La monnaie est ce bien spécifique qui sert d'équivalent général. Dans une économie de marché, chaque bien et service peut-être ramené à cet étalon.
Traditionnellement, les économistes distinguent trois fonctions de la monnaie : intermédiaire des échanges, car la monnaie sert aux transactions, réserve de valeur, car elle peut-être conservée pour une utilisation ultérieure, unité de compte, car elle permet d'évaluer des biens et des services hétérogènes.
[...] Au sens large, la masse monétaire est aussi mesurée par l'intermédiaire d'autres agrégats qui incorporent des composantes moins liquides Les économistes ; en délimitant des agrégats monétaires, s'efforcent de mesurer la monnaie immédiatement disponible et utilisable par les ménages pour l'achat de biens et de services. Mais la mesure de la masse monétaire reste conventionnelle car étroitement dépendante des règles adoptées afin de distinguer la monnaie au sens strict des différents actifs liquides. III. Monnaie et activité économique 1. La création monétaire La création monétaire est en partie la conséquence du crédit bancaire. Lorsqu'elles accordent des crédits et que ceux-ci ne sont pas fondés sur une épargne préexistante, les banques créent de la monnaie. [...]
[...] En augmentant l'offre de monnaie, à demande de monnaie inchangée, la politique monétaire favorise une diminution des taux d'intérêt. Or le taux d'intérêt est l'un des principaux déterminants de l'investissement des entreprises et donc, en conséquence, de la croissance économique. Ainsi, la monnaie n'est plus neutre car, dans l'analyse keynésienne, les phénomènes monétaires et l'économie réelle sont étroitement imbriqués. Bibliographie indicative Dominique Plihon. La monnaie et ses mécanismes. Editions La Découverte p. Sophie Brana et Michel Cazals. La monnaie, Dunod p. [...]
[...] Qu'est-ce que la monnaie ? 1. Le rôle économique de la monnaie La monnaie est ce bien spécifique qui sert d'équivalent général. Dans une économie de marché, chaque bien et service peut-être ramené à cet étalon. Traditionnellement, les économistes distinguent trois fonctions de la monnaie : intermédiaire des échanges car la monnaie sert aux transactions, réserve de valeur car elle peut-être conservée pour une utilisation ultérieure, unité de compte car elle permet d'évaluer des biens et des services hétérogènes. Cette dernière fonction permet de déterminer des prix absolus, ce qui représente une économie d'information et une simplification utile aux échanges par rapport aux nombreux prix relatifs de l'économie de troc. [...]
[...] L'euro est aussi une illustration d'une dissociation entre monnaie et nation, plusieurs pays européens ayant désormais une monnaie commune. II. Les formes de la monnaie 1. De la monnaie marchandise à la monnaie fiduciaire Les formes de la monnaie ont été historiquement diverses. A la monnaie marchandise s'est substituée la monnaie métallique, celle-ci étant bientôt supplantée par la monnaie fiduciaire, monnaie fondée sur la confiance et sans valeur intrinsèque. Alors que les pièces métalliques tiraient leur valeur contenue en métal, la monnaie divisionnaire et les billets ont désormais une valeur nominale détachée de leur contenu. [...]
[...] Si un exportateur français vend des marchandises à l'extérieur de la zone euro, il obtiendra en retour des devises qui, converties en euros, viendront augmenter la masse monétaire et, par la même occasion, les réserves de change de la Banque de France La monnaie est-elle neutre ? Cette question a divisé les économistes. Dans une approche quantitativiste, l'émission de monnaie nouvelle est essentiellement source d'inflation en raison du déséquilibre économique qu'elle instaure. Fondamentalement, l'économiste réelle n'est pas touchée par cette augmentation de la masse monétaire. Ce message sera repris dans ses grandes lignes par les tenants du monétarisme. Si le crédit peut, à très court terme, relancer l'économie, il s'avère finalement inefficace en raison des tensions inflationnistes qu'il génère. John Maynard Keynes contestera cette analyse. [...]
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