Le monétarisme traditionnel estimait (à l'exception notable de Hayek) que la monnaie est neutre et n'exerce d'influence que sur le niveau des prix (et non sur les prix relatifs). Cette approche s'est révélée difficile à défendre au fur et à mesure de l'amélioration des données disponibles, celles-ci mettant clairement en évidence, dans un nombre important de cas, l'existence d'une corrélation positive entre abondance monétaire et croissance économique, au moins sur le court terme. Les données empiriques soutiennent le point de vue keynésien d'une possibilité de relance de l'activité par la conjonction d'une politique monétaire. Face à ce défi, le monétarisme s'est renouvelé de diverses façons, aussi les monétaristes développent des analyses qui peuvent se révéler assez différentes les unes des autres, voire divergentes dans leurs conclusions. Ainsi, Friedman est-il favorable au taux de change flottant alors que Hayek défend les taux de changes fixes. Pour mieux percevoir cette diversité, il importe de préciser d'abord ce qui unit les monétaristes actuels, ce sur quoi ils sont d'accord.
Les monétaristes actuels estiment que l'inflation est toujours d'origine monétaire et qu'il n'existe pas de dilemme de long terme entre inflation et chômage, en conséquence il est inutile et dangereux de tenter de soutenir l'emploi par une politique monétaire active.
[...] Il est particulièrement connu pour avoir défendu les théories suivantes : - Il faut réexaminer la fonction keynésienne de consommation et relier la fonction de consommation au revenu permanent des agents. - La défense des taux de change flottants. - La crise de 1929 s'explique par des erreurs de politique monétaire. - Il existe à un montant donné un taux naturel de chômage qui est le taux de chômage en dessous duquel on ne peut descendre sans provoquer une inflation auto entretenue et croissante. [...]
[...] Contrairement aux économistes néo-classiques traditionnels, il ne met pas en cause l'idée keynésienne selon laquelle il existe une relation entre le niveau de revenu et la consommation mais il pense montrer que le niveau de la consommation d'un individu au cours d'une période donnée est fonction non de son revenu de la période mais de son "revenu permanent", c'est à dire du revenu moyen de longue période anticipé. Si cela est vrai, le soutien conjoncturel du revenu ne peut se traduire par un accroissement de la consommation que s'il en résulte une modification du "revenu permanent". Si on retient cette conclusion, l'efficacité des politiques keynésiennes de relance se trouve restreinte - La défense du monétarisme Milton Friedman n'en restera pas à cette première critique des idées keynésiennes. Le thème central de ses analyses est que la politique budgétaire préconisée par les keynésiens est inefficace et dangereuse. [...]
[...] "Il y a donc entre inflation et chômage une variation opposée dans le court terme, mais non dans le long terme". Les anticipations des agents sur l'inflation sont révisées en fonction de leur connaissance de l'inflation effective antérieure. Ainsi, dans le cas ci-dessus, si le taux d'inflation réel est de il provoquera une adaptation du taux d'inflation anticipé au cours de la période suivante à un niveau d'environ 2%. Le maintien de la stimulation de l'activité suppose alors que la croissance de la demande soit supérieure à 2%. [...]
[...] Le monetarisme Qu'est-ce que le monétarisme ? Le monétarisme traditionnel estimait (à l'exception notable de Hayek) que la monnaie est neutre et n'exerce d'influence que sur le niveau des prix (et non sur les prix relatifs). Cette approche s'est révélée difficile à défendre au fur et à mesure de l'amélioration des données disponibles, celles-ci mettant clairement en évidence, dans un nombre important de cas, l'existence d'une corrélation positive entre abondance monétaire et croissance économique, au moins sur le court terme. [...]
[...] Le monétarisme de Milton Friedman Friedman a défendu une explication monétariste de la crise de 1929, liée à la mise en place d'une politique excessivement restrictive par la banque centrale américaine. Cette thèse est très contestée. Milton Friedman tient une place particulière dans le monétarisme actuel dans la mesure où ses analyses ont impulsé un très grand nombre de travaux s'inscrivant dans la nouvelle mouvance monétariste. Suivons J.-P. Laffarguel dans sa présentation du modèle de base de Friedman (1977). Considérons une accélération non anticipée de la demande nominale agrégée. [...]
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