Le modèle IS-LM (également dit de « Hicks-Hansen ») a été proposé par John Hicks dans son article « Mr. Keynes and the classics : a suggested interpretation » (1937) comme une interprétation de la théorie générale de Keynes. Hansen reprendra et diffusera l'idée en 1952, dans son livre « Théorie Monétaire et Politique Fiscale ».
Hicks réalise ici une tentative de synthèse des analyses keynésienne et classique. Ce modèle fut vivement contesté par de nombreux keynésiens selon lesquels la pensée de Keynes n'est pas respectée.
Ce modèle se présente sous la forme de 2 courbes, dont l'une représente l'équilibre sur le marché des biens et services (IS), et l'autre, l'équilibre sur le marché monétaire (LM). Il permet ainsi de déterminer simultanément l'équilibre sur ces deux marchés.
[...] - Il n'existe qu'une combinaison de i et de Y qui assure l'équilibre simultané des deux marchés : elle correspond à l'intersection de IS et LM ; c'est-à-dire au point E de coordonnées ; sur la figure ci-dessous. - Ce point d'intersection E correspond donc à une situation d'équilibre global ; c'est-à-dire d'équilibre simultané sur le marché des produits et sur le marché monétaire. Cet équilibre détermine un taux d'intérêt et un revenu d'équilibre. NB : le niveau d'investissement découlant de ce taux ne suffit pas forcément pour assurer le plein emploi. [...]
[...] Il permet ainsi de déterminer simultanément l'équilibre sur ces deux marchés. John Hicks (1904-1989) Source : www.nobelprize.org Intérêt du modèle IS-LM Montrer l'interaction entre le secteur réel et le secteur monétaire. Etre un outil d'analyse des effets des politiques conjoncturelles. En effet, ce modèle représente de façon très simple le fonctionnement des deux grands instruments de régulation macroéconomique que sont le budget et la monnaie : - La politique budgétaire, en faisant varier les dépenses publiques et la monnaie, agit sur la courbe IS. [...]
[...] Eichner), qui en dérivent et qui forment donc les mêmes types de reproches. - Deux types de critiques : - d'être réducteur : Hicks oublie des innovations importantes de Keynes (Ex. L'incertitude des agents, l'anticipation, ou encore le couplage de l'économie réelle avec l'économie monétaire qui sont traitées comme indépendantes) ; - de déformer les idées de Keynes pour pouvoir les concilier avec l'approche néoclassique. Le modèle IS-LM a cependant été développé, notamment au début des années 1960, par Robert Mundell et Marcus Fleming. [...]
[...] La courbe LM ou l'équilibre sur le marché de la monnaie La courbe LM représente l'ensemble des combinaisons de taux d'intérêt et de revenu qui assurent l'équilibre du marché monétaire. Sur ce marché, l'offre de monnaie est exogène, déterminée par les autorités monétaires. La demande de monnaie reflète la préférence pour la liquidité. Elle est liée au taux d'intérêt : la préférence pour la liquidité augmente quand le taux d'intérêt diminue. La demande de monnaie est partagée en deux : L1, l'encaisse de transaction, et L2, l'encaisse de spéculation. [...]
[...] Ou encore : plus on est riche, plus on dépense et plus on a besoin de moyens de paiement. - L2 varie en sens inverse du taux d'intérêt Plus les taux d'intérêt sont élevés, plus les cours des obligations sont bas, plus les agents anticipent un retournement des cours à la hausse. C'est donc le moment d'acheter des titres à bas prix dans l'espoir de réaliser un gain en capital quand les taux d'intérêt se mettront à nouveau à baisser et les cours des titres à monter ; les encaisses spéculatives diminuent. [...]
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