Le modèle de croissance néoclassique de Solow

Résumé du document

Le modèle de croissance néoclassique de Solow décrit comment l'accroissement du stock de capital, de la quantité de travail (ou la croissance démographique) et le progrès technique interagissent et affectent le niveau de production d'une économie. Robert Solow, prix Nobel en 1987 pour ses travaux sur la croissance, a présenté ce modèle en février 1956 dans l'article « A Contribution to the Theory of Economic Growth » publié par la revue Quarterly Journal of Economics.

Extraits

[...] Le modèle de croissance néoclassique de Solow Le modèle de croissance néoclassique de Solow décrit comment l'accroissement du stock de capital, de la quantité de travail (ou la croissance démographique) et le progrès technique interagissent et affectent le niveau de production d'une économie. Robert Solow, prix Nobel en 1987 pour ses travaux sur la croissance, a présenté ce modèle en février 1956 dans l'article A Contribution to the Theory of Economic Growth publié par la revue Quarterly Journal of Economics. [...]

[...] A l'état stationnaire, le taux de croissance de la production dépend uniquement du rythme du progrès technique, qui explique seul les hausses continues du niveau de production. II- Validations empiriques et limites du modèle de Solow quelques vérifications empiriques du modèle le phénomène de rattrapage vers le sentier de croissance équilibrée Le modèle permet d'expliquer les phases transitoires de forte croissance qu'ont connues certaines économies, comme la RDA et le Japon après la seconde guerre mondiale. La destruction d'une partie de leur stock de capital a fait sortir ces pays de leur sentier de croissance régulier (état stationnaire) en modifiant le rapport devenu sous-optimal. [...]

[...] La relation entre stock de capital existant et capital accumulé s'écrit : i=s.f(k) l'amortissement du capital : une fraction ( du stock de capital se déprécie chaque année, et induit une réduction du stock de capital. La croissance démographique : s'il y a n nouveaux travailleurs par rapport à chaque travailleur existant, la croissance démographique réduit le capital par tête k car il faut répartir le capital nouveau entre des travailleurs plus nombreux. L'augmentation du capital par travailleur est égale à l'investissement diminué du taux d'amortissement et du taux de croissance de la population : = k = s k Ainsi, l'accumulation de capital entre les années t et t+1 est : kt+1- kt=it kt - Conséquences : Toute économie tend vers un état stationnaire : Pour maintenir la croissance économique, il faut donc que le rythme de croissance du capital soit au moins égal à celui de la population active : c'est la condition de capital adequacy La croissance ne peut être durable que si le rapport K/L croît indéfiniment. [...]

[...] Le rythme de croissance est donc inférieur à la croissance potentielle (situation de capital shallowing). Le modèle de Solow explique les faibles niveaux de revenu dans les PVD : un pays où la croissance démographique est forte possède à l'état stationnaire un stock de capital par travailleur relativement faible, donc un revenu par tête faible. Les études empiriques confirment qu'il existe une corrélation entre taux de croissance démographique élevés et faibles niveaux de revenu par habitant. les nouvelles théories de la croissance endogène Dans le modèle de Solow, le progrès technique est une donnée exogène qui n'est pas expliquée. [...]

[...] Dans un premier temps, faisons l'hypothèse de l'absence de progrès technique (on pose PGF = constante). Comme les rendements d'échelle sont constants, on peut exprimer la production par travailleur, notée y = en fonction du capital par travailleur noté k = K/L dans la fonction précédente. On obtient ainsi une fonction de la forme: f ou : y = f - Le modèle de Solow repose sur une fonction consommation de la forme : y = c+i où une partie de la production par travailleur est consommée et la partie restante i de la production est investie ou épargnée (car i=s : toute l'épargne est investie). [...]