Le modèle Bernanke et Blinder s'inscrit dans un cadre théorique qui enrichit les hypothèses de construction du modèle IS/LM. Il en résulte une modification des relations essentielles du modèle, confirmée par l'observation économique. Les implications qui peuvent en être tirées en matière de politique monétaire sont importantes.
Les modèles IS/LM traitent jusqu'aux travaux de Bernanke et Blinder les actifs et les passifs bancaires asymétriquement. La monnaie, engagement des banques se voit conférer un rôle particulier dans la détermination de la demande globale. En revanche, les prêts bancaires sont confondus avec les autres instruments d'endettement des agents dans un marché des titres global qui est, par application de la loi de Walras, supprimé par commodité.
[...] La formulation du modèle Son originalité réside dans la prise en compte du crédit. - la demande de crédit La dissociation des prêts et des titres implique l'existence d'un taux d'intérêt spécifique à chacune de ces formes de financement. Soit ρ le taux d'intérêt sur les prêts i le taux d'intérêt sur les titres simplifier en taux des obligations. La demande de prêts bancaires est alors Ld = L Cette demande est aussi fonction du niveau du produit national y notamment au travers de volume des transactions. [...]
[...] Les modèles IS/LM traitent jusqu'aux travaux de BERNANKE et BLINDER les actifs et les passifs bancaires asymétriquement. La monnaie, engagement des banques se voit conférer un rôle particulier dans la détermination de la demande globale. En revanche, les prêts bancaires sont confondus avec les autres instruments d'endettement des agents dans un marché des titres global qui est, par application de la loi de WALRAS, supprimé par commodité. Or, d'une part, les développements théoriques récents fondés sur l'asymétrie d'information soulignent l'importance des intermédiaires financiers dans la fourniture du crédit et la nature particulière des prêts bancaires. [...]
[...] Cette situation peut résulter des innovations financières qui créent des substituts étroits à la monnaie. Ils font cependant observer que même avec la trappe à liquidité la politique monétaire a encore une incidence parce qu'elle influence la courbe CC. En dehors de ces cas polaires, les auteurs observent que l'accroissement des réserves bancaires est une cause de hausse du taux d'intérêt dans ce modèle avec crédit. Graphiquement il y a ambiguïté parce que l'accroissement des réserves modifie à la fois CC et LM. [...]
[...] Représentation graphique La courbe CC se réduit à la courbe IS si les crédits et les titres sont des substituts parfaits, ou si autre hypothèse, la demande de biens de biens est insensible au taux d'intérêt. En d'autres termes, l'introduction de marché du crédit fait apparaitre les hypothèses implicites du modèle IS/LM qui ne retient que l'alternative monnaie-titres. L'autre cas polaire est ce lui où la monnaie et les titres sont des substituts parfaits, dans cette situation dite de crédit pur, la courbe LM est horizontale. [...]
[...] Doivent-elles chercher à agir plutôt sur la demande de monnaie ou sur la demande de crédit ? Bibliographie BERNANKE B.S., BLINDER A. (1988a), “Credit, Money, and Aggregate Demand”, NBER Working Paper, 2534. BERNANKE B.S. (1993), “Credit in the Macroeconomy”, Federal Reserve Bank of New York Quarterly Review. LAVIGNE A., VILLIEU P. (1996), politique monétaire : nouveaux enjeux, nouveaux débats Revue d'Economie Politique. Rafal Kierzenkowski1, Le canal étroit du crédit www.univ-orleans.fr/deg/ . [...]
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