M. Aglietta est issu d'un courant de pensée économique, l'école de la régulation, regroupant essentiellement des économistes français tel que R. Boyer, B. Coriat, A. Lipietz ou J. Mistral. En outre, il est l'auteur de l'ouvrage Régulation et crises du capitalisme et peut être considéré comme un des héritiers de K. Marx. La théorie de la régulation ambitionne elle aussi de construire un cadre alternatif au modèle néo- classique d'équilibre général, et refuse de faire du capital un bouc émissaire. Mais là s'arrête le parallèle avec la théorie du déséquilibre : loin de construire un modèle atemporel et désincarné, l'école de la régulation cherche à interpréter l'histoire du capitalisme et de ses institutions, qu'elle ne considère pas comme le produit de l'intéraction de comportements d'individus « rationnels ». De façon un peu schématique, on peut dire que si la première entend purger le modèle walrassien de l'hypothèse du commissaire priseur, la seconde veut rénover le marxisme à l'aide de l'institutionnalisme américain, de la macroéconomie néo- cambridgienne, voire de l'école historique allemande… Appuyée sur de nombreuses études empiriques, l'approche régulationniste s'articule autour des régimes d'accumulation et de mode de régulation, désignant respectivement les modalités de la croissance et les procédures assurant au système économique un minimum de cohésion.
[...] La première est essentiellement fondée sur une domination des mécanismes de marché. La seconde est caractérisée par des rapports entre de grands groupes (Etat, syndicats et FMN L'ensemble régime d'accumulation + mode de régulation constitue un mode de développement du capitalisme. Le fordisme C'est un régime d'accumulation intensif associé à une régulation monopoliste. - Régime d'accumulation intensif car la croissance des 30 glorieuses repose sur d'importants gains de productivité liés à des transformations de l'organisation de la production marquées par le recours grandissant à l'OST. [...]
[...] M. Aglietta, en définissant les cadres du débat et l'espace des choix, crée au contraire ici les conditions du débat politique indispensable à l'avenir de nos démocraties. [...]
[...] Elle porte sur des produits provenant des branches où triomphent les nouvelles méthodes de production. Pour pouvoir fonctionner, ces régimes d'accumulation ont besoin d'un environnement social et institutionnel permettant le développement de transformations économiques et sociales dont le régime d'accumulation est porteur en évitant les tensions. Cet environnement désigne le mode de régulation et est composé de 5 formes institutionnelles. - Les 5 forme s institutionnelles - Les formes de contraintes monétaires : c'est la façon dont est organisé la création monétaire et son contrôle. [...]
[...] Mais ces changements ne constituent pas une nouvelle régulation susceptible de permettre une nouvelle vague de croissance. De même, des changements apparaissent dans le régime d'accumulation. Il existe des mutations dans les méthodes de production ( robotique, ateliers flexibles ) mais ces mutations ne sont pas achevées et la nouvelle norme de consommation n'est pas clairement établie. Conclusion On aurait pu craindre qu'à force de penser le capitalisme, et notamment la finance, il ne devienne fasciné par ses mécanismes. La tentation du déterminisme historique, issu de l'héritage marxiste, plane parfois sur les écrits régulationnistes. [...]
[...] En particulier, il étudie une norme de consommation c'est à dire qui tend à s'imposer à l'ensemble de la population. Il distingue 2 grands régimes d'accumulation : - L'accumulation extensive : la croissance repose sur l'augmentation du volume des facteurs de production et l'économie ne connaît que de faibles gains de productivité. Le partage de la valeur ajoutée se fait en faveur des entreprises car caractérisé par une compression des salaires et une hausse de la durée et de l'intensité du travail. [...]
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