Croissance de ces vingt dernières années, modifications dans l'organisation du travail, taylorisme, fordisme, double division du travail
Le travail à la chaîne, introduit par Ford, approfondit cette logique en imposant à l'ouvrier le rythme du travail, en accélérant la standardisation, en supprimant les pertes de temps pour le déplacement des ouvriers, en réduisant les surfaces de stockage. Cette standardisation facilite les économies d'échelle (augmentation de la productivité du capital) : amortissement des investissements techniques et des frais de recherche et de développement sur de longues séries.
[...] De plus, le faible niveau de qualification de la main d'œuvre taylorienne ne permet pas à celle-ci de s'adapter rapidement au changement technique ou organisationnel. Face à ces difficultés, les entreprises ont cherché à mettre en place de nouvelles formes d'organisation du travail, inspirées de celles qui semblaient faire le succès de l'industrie japonaise dans les années 70 et 80 (le toyotisme). Eléments d'ouverture : Leurs effets sur la croissance sont-ils comparables à ceux qu'avait eus le fordisme ? La recherche de flexibilité a pour corollaire la précarisation des emplois. [...]
[...] Quelles limites du tayloro-fordisme ont imposé de mettre en œuvre des modifications dans l'organisation du travail ? Le taylro-fordisme ne permet plus d'accroître la productivité, il devient générateur d'effets pervers et manque de flexibilité face à une monde devenu plus incertain. Le tayloro-fordisme ne permet plus d'accroître la productivité : Les potentialités productives de la division du travail ont été poussées à l'extrême dans le tayloro fordisme : cette logique atteint ses limites. Elle nécessite de créer des emplois hiérarchiques qui compensent les maigres gains de productivité que la division du travail permet encore. [...]
[...] Dans quelle mesure la croissance de ces vingt dernières années impose—elle des modifications dans l'organisation du travail ? Le tayloro-fordisme se caractérise par une double division du travail : La division verticale du travail : Ford, puis l'industrie en général, ont, dés le début du 20 ème siècle, organisé scientifiquement le travail : les ingénieurs du bureau des méthodes mettent au point, par des méthodes rationnelles (chronométrage la meilleure façon de produire one best way Celle-ci est communiquée à des ouvriers - exécutants par un système de consignes strictes. [...]
[...] Face aux crises du tayloro-fordisme, à partir des années 1970-1980, on a cherché à mettre en œuvre de nouveaux principes d'organisation du travail inspirées du toyotisme et fondées sur : - Une plus grande autonomie des salariés qui n'ont plus seulement à appliquer des consignes strictes, mais doivent faire preuve d'initiative. Les prises de décision sont décentralisées. - Une plus grande flexibilité : adaptation aux variations de la demande - La diversification et l'enrichissement des tâches des salariés : on réduit la spécialisation, et parmi les tâches confiées aux ouvriers, on réintroduit par exemple des activités de contrôle de la qualité ou de maintenance du matériel - La prise en compte des suggestions des salariés (cercles de qualité). [...]
[...] ; la monotonie du travail routinier et sans intérêt démotive le salariés (absentéisme, manque de concentration générant accidents du travail et malfaçons, turn over, grèves). Après avoir été, selon les économistes régulationistes, un facteur déterminant de la croissance des Trente glorieuses, le modèle d'organisation du travail tayloro-fordiste atteint ses limites à partir de la fin des années 1960 et la croissance économique se ralentit. On a donc cherché de nouvelle formes d'organisation du travail (NFOT) à partir des années 1970-1980. [...]
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