Le marginalisme, fiche technique d'économie de 2 pages
Le paradoxe de l'eau et du diamant, a été énoncé par l'économiste classique Adam Smith dans la Richesse des Nations (9 Mars 1776), en réaction à la théorie de la valeur fondée sur l'utilité globale développée par le courant utilitariste à la fin du XVIII° siècle (Bentham, Condillac). Il pose le problème ainsi : « Il n'y a rien de plus utile que l'eau, mais elle ne peut presque rien acheter; à peine y a-t-il moyen de rien avoir en échange. Un diamant, au contraire, n'a presque aucune valeur quant à l'usage, mais on trouvera fréquemment à l'échanger contre une très grande quantité d'autres marchandises. »
A) Résolution du paradoxe de l'eau et du diamant avec la notion d'utilité marginale
B) Application de la notion du coût marginal au prix du gaz
[...] La théorie de la valeur fondée sur l'utilité marginale a donc résolu le paradoxe : la valeur associée à un bien résulte à la fois de l'utilité qu'il procure et de sa disponibilité à un endroit donné. Application de la notion du coût marginal au prix du gaz Dans une économie de marché, lorsque un besoin énergétique peut être satisfait par plusieurs sources d'énergie, la rationalité économique commande à l'utilisateur de rechercher la source d'énergie qui lui apportera le maximum de satisfaction au moindre coût, ici le gaz naturel. [...]
[...] L'utilité cardinale fournit donc une évaluation de l'utilité d'un panier de biens, une valeur numérique traitable directement sur le plan mathématique. Cette approche simplifiait l'analyse car elle établissait un modèle du consommateur symétrique au modèle du producteur qui à une combinaison d'inputs donnés est capable d'associer une production d'outputs précise. Toutefois, la conception cardinale de l'utilité pose le problème de l'absence d'échelle objective de la mesure de l'utilité ; autrement dit, dans cette conception, des valeurs abstraites et subjectives sont attribuées à chaque panier. [...]
[...] Sans avoir expliqué comment se formait cette valeur, Turgot a introduit la notion nouvelle de subjectivité, reprise par les marginalistes. Les apports des marginalistes : raisonnement à la marge et calcul différentiel Le courant marginaliste, à l'origine de la révolution du même nom, est apparu dans les années 1830 1840 avec des scientifiques comme Jules Dupuit (Ingénieur des Ponts et Chaussées) ou Antoine-Augustin Cournot (Mathématicien) qui ont notamment introduit le raisonnement à la marge et le calcul différentiel. Les apports des néoclassiques : la résolution du paradoxe Dans les années 1860 1870, Jevons, Walras et Menger se sont appuyés sur la théorie marginaliste émergente pour rompre avec la théorie classique et ses insuffisances et développer leur propre courant, le courant néoclassique. [...]
[...] Un diamant, au contraire, n'a presque aucune valeur quant à l'usage, mais on trouvera fréquemment à l'échanger contre une très grande quantité d'autres marchandises. Les apports des classiques : valeur travail et valeur utilité C'est à partir de ce paradoxe qu'Adam Smith (1723 1790 présentera la théorie de la valeur fondée sur le travail, défendue par l'Ecole Anglaise Classique ; cette conception se distinguant de la théorie de la valeur fondée sur l'utilité défendue par l'Ecole Française Classique (Jean- Baptiste Say). [...]
[...] L'utilité ordinale, pour être exploitée efficacement, doit être traduite par une fonction dite d'utilité, qui permet ensuite la construction de courbes d'indifférence, qui hiérarchisent les paniers objectivement et conformément aux choix du consommateur concerné. Néanmoins, il n'existe pas de fonction d'utilité unique et propre à chaque individu, mais une infinité, ce qui rend impossible la comparaison des préférences de deux individus différents. Ces deux concepts d'utilité cardinale et ordinale ont donc des avantages et des inconvénients différents, mais ils sont toujours très utilisés car ils permettent la modélisation de comportements individuels complexes. Sources Mark Blaug, La pensée économique, Paris, Economica, édition ; Hal R. [...]
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