On parle de commerce intra-branche lorsqu'il y a importation et exportation de produits similaires, issus de la même branche. Par exemple, c'est lorsqu'un pays importe et exporte des voitures pour des montants significatifs (représentant une part importante des échanges extérieurs) (...)
[...] En effet, dans une vision plus large, on peut y intégrer le principe de commerce intra-firme. Le commerce intra-firme est par définition un commerce intra-branche, puisque souvent il concerne le même produit (commerce intra-produit). Mais ce n'est pas du tout le même type de commerce que celui expliqué précédemment, et c'est pour cela que toute confusion est à éviter. Le commerce intra-firme se constate depuis les années 90. Il s'explique par l'avènement de la société post-industrielle (Trois leçons sur la société post-industrielle, Daniel Cohen). [...]
[...] Le produit non fini transite donc plusieurs fois dans le commerce international, aux différents stades de sa production. Un tel commerce s'explique par le déplacement de la valeur ajoutée vers la conception et la vente, et par la réduction des coûts de transport et de communication, et donc les économies réalisées en éparpillant la production (en la situant principalement dans les pays à faible coût de main d'oeuvre). L'explication du commerce intra-firme n'est donc la même que celle du commerce intra-branche au sens strict, et ainsi s'il s'apparente en définition au commerce intra-branche, il ne répond pas aux mêmes logiques. [...]
[...] Fiche technique Augustin Celier Le commerce intra-branche 1 Définition On parle de commerce intra-branche lorsqu'il y a importation et exportation de produits similaires, issus de la même branche. Par exemple, c'est lorsqu'un pays importe et exporte des voitures pour des montants significatifs (représentant une part importante des échanges extérieurs). Le commerce intra-branche peut concerner des produits dans la même branche et de même niveau de gamme (qualité et prix, niveau technologique), mais différenciés selon l'image qu'en ont les consommateurs. L'illustration de cette différenciation horizontale la plus commune est celle des Français qui achètent des voitures allemandes pour leur robustesse, et les Allemands qui achètent des voitures françaises pour leur confort. [...]
[...] On a bien un commerce intra-branche fondé sur une différenciation verticale. Ainsi, le commerce intra-branche est expliqué par les nouvelles théories du commerce international principalement par la remise en cause de l'homogénéité des produits, et la tendance des firmes à vouloir s'ériger en monopole, et donc la différenciation et la concurrence monopolistique. Souvent, le gain à l'échange dans le cadre du commerce intra-branche est principalement réalisé par les consommateurs, qui bénéficient d'une variété nettement plus importante (à la fois horizontale et verticale). [...]
[...] Les explications du commerce intra-branche sont permises par le dépassement du paradigme de la concurrence pure et parfaite. En effet, lorsqu'on envisage la concurrence imparfaite, et principalement le modèle de concurrence monopolistique qui remet en cause l'hypothèse d'homogénéité des produits, on peut expliquer le commerce intra-branche. Ce modèle élaboré par Krugman montre que pour se reconstituer en monopole, les firmes différencient leur produits (concurrence monopolistique) et que si on ajoute la préférence pour la différence des consommateurs (Lassudrie- duchêne, 1972); on peut expliquer le commerce intra-branche : Peugeot et BMW différencient leurs voitures par certains aspects et par l'image, ce qui amène les consommateurs français et allemands qui préfèrent la différence à acheter des véhicules de l'une ou l'autre firme, et donc les pays à effectuer un commerce intra-branche, entre produits similaires mais différenciés, et de même niveau de gamme. [...]
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