A toutes productions sont associés un certain nombre de facteurs dont on peut mesurer séparément le rendement. Pour cela, on étudie la productivité marginale d'une unité suplémentaire du facteur étudié. Cette étude permet de dégager une loi générale qui régit l'évolution de la productivité marginale d'un facteur de production, il s'agit de la loi des rendements décroissants.
Le terme de loi implique que ce phénomène est toujours vérifiable mais également qu'il s'inscrit dans un cadre précis d'application ; il s'observe en courte période et suppose qu'un seul facteur de production peut varier à la fois. Dès lors, on peut définir la loi des rendements décroissants de la manière suivante :
En courte période, à mesure que l'on augmente le volume d'un facteur de production donné, toutes choses égales par ailleurs, la productivité marginale de ce facteur décroît.
Cette loi dont l'apparition est datée de 1768, fut formulée pour la première fois en ces termes par Turgot : « En accordant(...) que, dans l'état de la bonne culture ordinaire, les avances rapportent 250%, il est plus que probable qu'en augmentant par degré les avances,(...) chaque augmentation serait de moins en moins fructueuse. » (Les ‘avances' désignant les sommes investies dans un facteur de production).
[...] Cela nous amène à formuler une seconde remarque sur la loi des rendements décroissants. En effet, rappelons que cette loi s'inscrit dans une courte période, dans l'hypothèse où un seul facteur varie à la fois. Or, à long terme, le producteur peut très bien choisir d'augmenter le volume de ses autres facteurs de production auquel cas la loi des rendements décroissants est totalement compatible avec des rendements croissants à long terme et avec de économies d'échelle. De fait, la loi des rendements décroissants ne constitue en rien un frein inévitable à l'accroissement de la production et elle ne saurait être brandie comme une limite au développement de l'Economie comme ce fut fait par certains auteurs classiques. [...]
[...] La loi des rendements décroissants I Présentation et définition A toutes productions sont associés un certain nombre de facteurs dont on peut mesurer séparément le rendement. Pour cela, on étudie la productivité marginale d'une unité suplémentaire du facteur étudié. Cette étude permet de dégager une loi générale qui régit l'évolution de la productivité marginale d'un facteur de production, il s'agit de la loi des rendements décroissants. Le terme de loi implique que ce phénomène est toujours vérifiable mais également qu'il s'inscrit dans un cadre précis d'application ; il s'observe en courte période et suppose qu'un seul facteur de production peut varier à la fois. [...]
[...] Seules les périodes 2 et 3 représentent une situation de rendement décroissant. La période de rendement croissant observée en elle, n'est pas systématique. Elle n'entre donc pas en considération dans la loi des rendements décroissants. III Enjeux A l'issu de l'observation des deux cas de figure de rendements décroissants, il convient de différencier produit marginal décroissant et produit marginal négatif. Ainsi, dans le cas où le rendement d'un facteur décroît et que la production totale continue de croître, le producteur a tout intêret à poursuivre l'augmentation de ce facteur. [...]
[...] Enfin, la loi des rendements décroissants du producteur peut être mise en parallèle avec la loi de l'utilité décroissante. Cette seconde loi, appliquée au consommateur cette fois, indique que l'utilité marginale d'un bien décroît à mesure qu'augmente la quantité consommée de ce bien. Néanmoins, si les mécanismes mobilisés sont similaires et qu'ils interviennent tous deux dans le mécanisme d'offre et de demande, ils décrivent des réalités peu comparables en raison notamment de la différence entre les comportements et les objectifs des consommateurs et ceux des producteurs. [...]
[...] Sa production de départ sera nulle (à moins qu'il ne consente à manier lui même les outils). Il embauche alors un ouvrier puis un autre puis encore un autre et ainsi de suite . Les variations de la production totale en fonction du nombre d'ouvriers et de la production marginale du travail Pm(L) sont reportées sur le graphique suivant : On distingue alors trois périodes notées et 3. En période la productivité marginale du travail augmente (en raison par exemple du travail d'équipe des ouvriers, et/où d'une meilleure répartition des tâches). [...]
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