Présentation et critique de la "loi des débouchés", présentée par Say dans son Traité d'économie politique. Enoncée en 1803, cette thèse est l'un des fondements de la théorie classique et néo-classique, et sert de postulat à la pensée libérale ; elle ne sera remise en cause que par l'école keynésienne, qui contestera la neutralité de la monnaie (pour Say, "les produits s'échangent contre des produits", la monnaie n'étant qu'un "voile") et opposera à Say la réalité des crises de surproduction.
[...] Il est intéressant de noter qu'à travers cette loi et ses conséquences, on retrouve chez Say les préoccupations de économistes de cette époque, concernant l'accumulation du capital et la croissance, les échanges infra- et internationaux. Say se positionne comme un libéral, ayant confiance dans le mécanisme de marché et dans le commerce international pour nous conduire vers le progrès. Bibliographie : Traité d'économie politique, JB Say Dictionnaire d'Economie et de Sciences sociales, Echaudemaison, Ed. Nathan Histoire de idées économiques, Boncoeur & Thoément, Ed. Armand Colin La pensée économique, Daniel Martina, Ed. [...]
[...] l'importation des produits étrangers est favorable à la vente des produits indigènes. la consommation pure et simple ne contribue point à la richesse du pays Pour que la consommation soit favorable, il faut qu'elle remplisse son objet essentiel, qui est de satisfaire à ses besoins. Say s'intéresse donc aux relations qui unissent les agents économique entre eux, même s'ils ne s'intéressent pas aux mêmes produits, même s'ils n'habitent pas la même région, voire le même pays. Say se penche sur le phénomène de croissance (bien qu'il n'utilise pas le terme lui-même, inconnu à l'époque) comme phénomène durable et avantageux pour tous. [...]
[...] La loi des débouchés de Jean Baptiste Say Jean Baptiste Say (1767-1832), économiste français, s'inscrit comme un disciple d' Adam Smith. On le classe donc a posteriori parmi les économistes classiques, et plus précisément parmi les classiques optimistes. C'est-à-dire que Say croit en la capacité du marché libre à répondre aux problèmes économiques tels que la répartition des ressources et la production des richesses, ainsi qu'en l'existence d'un équilibre obtenu naturellement par la mécanique du marché. On peut donc dire que Say est libéral, trait que nous retrouverons dans le texte étudié, extrait de son Traité d'économie politique. [...]
[...] Le commerce international est donc profitable puisqu'il offre indirectement des débouchés à nos produits, et la croissance de nos partenaires nous est profitable. Say est bien libéral, et optimiste. Enfin, c'est là son dernier point, Say dénonce l'inutilité de la stimulation artificielle des la production qui consiste à acheter pour jeter, et notamment la manière dont Napoléon l'a fait. Pour Say, ce gaspillage est une perte pour le consommateur. Ce sont, dit-il, les besoins généraux et constants d'une nation qui l'excitent à produire Say est donc favorable à une croissance réelle et continue. [...]
[...] En effet, Say considère que tous les revenus tirés d'une production serviront à la consommation, car la monnaie, dit-il, ne peut servir à aucun autre usage En effet, l'argent épargné est prêté, et donc est aussi employé à la consommation, bien que ce soit par un autre agent économique. Thésauriser, c'est mettre de l'argent de côté en refusant de le prêter, c'est faire de l'épargne non investie. Et s'il est vrai qu'il semble irrationnel de renoncer aux intérêts que cette somme d'argent aurait pu rapporter, il n'en reste pas moins que ce comportement existe, comme l'a prouvé Keynes. [...]
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