Cours sur la révolution keynésienne. Il est destiné à n'importe quelle personne étudiant le sujet. Mais il est préférable d'avoir quelques connaissances en économie et sur le vocabulaire utilisé pour comprendre correctement de quoi il est question.
[...] Les apports de Keynes. L'objectif principal de l'économiste britannique John Maynard Keynes est d'expliquer le chômage. Pour l'analyse économique classique, le chômage n'a pas à exister : le marché du travail est naturellement en équilibre grâce aux variations des salaires. S'il existe, le chômage ne peut être que volontaire (les travailleurs trouvent les salaires trop bas) ou frictionnel: c'est le cas par exemple lorsque les employeurs veulent des travailleurs qualifiés et qu'ils n'en trouvent pas, les travailleurs non qualifiés, eux, ne trouvant pas d'emploi. [...]
[...] Par conséquent, la production s'accroît également et le chômage diminue. Toutefois, l'argent étant un bien comme un autre, plus les firmes investissent, plus elles doivent en demander aux banques, et plus le prix de cet argent (le taux d'intérêt) va augmenter. Pour compenser cette réaction, négative pour l'investissement et la croissance de l'économie, l'Etat peut décider de mener une politique monétaire expansionniste : il augmente la quantité de monnaie en circulation dans l'économie; les ménages prêtent leur argent plus facilement, et le taux d'intérêt diminue. [...]
[...] Keynes meurt peu après, en 1946. D. Le rôle de la demande. Pour les économistes classiques, la clé de la prospérité réside dans l'offre des entreprises, puisque, selon la loi des débouchés, l'offre crée la demande. Dès lors que les entreprises sont en bonne santé et parviennent à améliorer leur productivité, il ne peut y avoir de crise : l'offre créée par les entreprises crée des salaires et des revenus qui permettent de consommer ou sont investis. De nouveau, Keynes s'oppose aux théories classiques. [...]
[...] John Maynard Keynes. Juste après des études d'économie à l'université de Cambridge, Keynes (1883- 1946) mène une carrière de haut fonctionnaire et de professeur d'économie. A la fin de la Première Guerre mondiale, il démissionne et quitte la conférence de la paix pour montrer son désaccord au sujet des réparations Imposées à l'Allemagne, qui selon lui appauvriront l'Europe tout entière et développeront les antagonismes qui la déchirent déjà. Pendant les années 1920, Keynes s'intéresse à la montée du chômage en Grande Bretagne, qu'il attribue à la surévaluation de la livre et à ses effets déflationnistes. [...]
[...] La révolution keynésienne A. Le contexte. Après huit années de prospérité, une crise économique éclate en 1929 aux Etats-Unis. Elle se propage en Europe, mais aussi dans le tiers-monde, durement affecté par la baisse du prix des matières premières. Les symptômes de la crise sont classiques (chute de la production, ralentissement du commerce international, déflation), mais d'une ampleur et d'une durée inhabituelles. La précédente crise, en 1921, avait en effet été résorbée en quelques mois. Dans un premier temps, la plupart des gouvernements ne réagissent guère, croyant à une autre crise passagère; mais, au début des années 1930, l'ampleur des dégâts devient réellement inquiétante. [...]
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