Dissertation d'Economie s'interrogeant sur l'introduction de la concurrence dans les industries de réseaux.
[...] L'adaptation aux changements économiques internationaux La fin des années 70 est caractérisée par une chute de la croissance dans les pays industriels. Afin de faire face à ce fort ralentissement de la croissance économique, les firmes se filialisent, sous traitent, délocalisent, etc., ce qui est impossible pour les monopoles nationaux publics verticalement intégrés du fait du principe de spécificité leur interdisant d'avoir une activité autre que leur activité principale. La libéralisation des industries de réseaux va permettre aux entreprises de mieux résister dans cette période de faible croissance économique où la concurrence internationale devient toujours plus forte. [...]
[...] Ensuite, l'introduction de la concurrence a entraîné une accélération du progrès technique dans les industries de réseaux. La concurrence permet l'émulation. Les entreprises concurrentes vont chercher à utiliser les meilleures techniques possibles, ce qui va conduire l'ancien monopole à réagir. Ainsi, il y a une quête perpétuelle de la meilleure technique de production des services finals. Enfin, la libéralisation des services finals dans les industries de réseaux a engendré une baisse des prix, notamment permise par l'évolution technologique. Cette baisse est toutefois plus importante pour les professionnels que pour les particuliers, mais reste tout de même très sensible. [...]
[...] Néanmoins, cette introduction de la concurrence comporte des limites. II. Les limites de la libéralisation des industries de réseaux Les limites portent essentiellement sur la régulation de la concurrence et sur les services finals offerts. A. Les limites de la régulation : les problèmes liés à l'agence de régulation La première difficulté rencontrée par l'agence de régulation (qui veille au respect et à la promotion de la concurrence) est celle du choix des entreprises qui vont concurrencer le monopole public. [...]
[...] Enfin, il existe un risque de capture de l'agence de régulation, celle-ci peut en effet chercher non plus l'intérêt collectif qui est la maximisation du surplus collectif, mais va embrasser les intérêts industriels, ce qui sera pénalisant pour les usagers. B. Les problèmes concernant les services finals offerts Premièrement, on constate une diminution de la qualité des services offerts : les black out dans le domaine de l'électricité sont beaucoup plus fréquent depuis l'introduction de la concurrence dans les industries de réseau d'électricité. Les fréquences du passage des trains diminuent dans les industries de réseaux du rail où les accidents sont également plus nombreux. [...]
[...] Deuxièmement, les industries de réseaux offrent dans l'ensemble un service répondant à des besoins essentiels. Elles ont donc une mission de service public caractérisé par la continuité, légalité de traitement et l'adaptabilité. Or, on constate que ce service public tend à être beaucoup moins bien rendu/ L'égalité de traitement et la continuité s'amenuisent : les firmes privilégient plus certaines zones que d'autres. Il y a un risque d'exclusion des moins riches ou des plus isolés. [...]
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