Dans le cas d'effets externes, l'État doit intervenir pour internaliser les externalités. rappelons qu'un effet externe désigne une situation dans laquelle l'acte de consommation ou de production d'un agent influe négativement ou positivement sur l'utilité d'un autre agent., sans que l'interaction ne transite par le marché, c'est à dire par le mécanisme des prix. Il apparaît que l'origine des externalités réside dans l'imperfection des droits de propriété. Or l'efficacité du marché comme mode d'allocation des ressources est fondé sur le principe de propriété privée et d'exclusion par les prix.
- Dans le cas d'effets externes négatifs, une première solution envisagée par Young, Meade et Pigou consiste à taxer celui qui en est à l'origine (principe du pollueur-payeur). une solution plus libérale à été proposée par Coase, mais elle demeure difficilement applicable. Il faut que l'État attribue à une seule personne la jouissance d'un bien. Par exemple, le riverain paie la firme pour qu'elle pollue moins ("laisser-faire") ou la firme paie une compensation aux riverains pour polluer ("pollueur-payeur"). Aux États-Unis c'est développé la pratique du marché des droits à polluer, initié par Dales en 1968. Il s'agit d'un système de permis négociables (1970, Clean Air Act).
[...] On parle de théorème Ricardo-Barro, théorème de l'équivalence entre emprunt et impôt ou encore thèse de la neutralité de la dette publique. - Parallèlement à cette analyse, les libéraux mobilisent deux autres arguments à l'encontre de la politique budgétaire expansive : - La thèse inflationniste. - La thèse du revenu permanent : selon Friedman, les agents dépensent en fonction du revenu permanent qu'ils sont assurés de percevoir à chaque période et non en fonction du revenu transitoire. Or la relance est nécessairement transitoire. [...]
[...] Les successeurs de Keynes ont démontré la notion de stabilisateur automatique du budget : si la croissance s'accélère, les impôts augmentent mécaniquement par le biais de la progressivité de la pression fiscale, ce qui ralenti la consommation ; à l'inverse, en période de récession, les revenus ont en moyenne tendance à diminuer, les impôts diminuent et la consommation redémarrent. - Le modèle IS-LM est riche d'enseignements. Il apparaît qu'une augmentation des dépenses publiques accroît le niveau de production mais se traduit aussi par une augmentation des taux d'intérêt, dans la mesure où l'offre de monnaie n'a pas variée. Cette augmentation des taux intérêt exerce un effet négatif sur la relance puisqu'elle déprime l'investissement. L'augmentation de la dépense publique a un effet d'éviction sur l'investissement privé. [...]
[...] Il ne s'agit pas d'une remise en cause du système capitaliste, mais au contraire d'une réaffirmation des forces du marché et de l'initiative privée. Selon l'école du cycle politico-économique, l'État est constitué dans ses instances dirigeantes d'agents soumis à la contrainte de la réélection : la politique économique va donc suivre le calendrier électoral : succession de politiques déflationnistes et avant les élections de politiques expansionnistes pour faire diminuer le chômage. C'est le modèle de Nordhaus (The political business cycle, 1975). [...]
[...] - La persistance de déficits budgétaires peut conduire à un effet boule de neige de la dette publique. Le plus grave est lorsque l'État est contraint d'emprunter pour payer les intérêts de la dette. - face à ces remise en cause de l'efficacité de la politique budgétaire comme instrument de relance, les keynésiens ont apporté plusieurs réponses. Ainsi, la contrainte extérieure n'affecte pas de façon identique tous les pays. Ils distinguent les grands, des petits pays. D'où la nécessité souvent réaffirmée de mener une politique de relance coordonnée. [...]
[...] Cela permet de maintenir faibles les taux d'intérêt. - En Europe, la politique budgétaire de relance a vu son efficacité remise en cause par le système des changes fixes : - dans le cas où les capitaux sont peu mobiles, une politique budgétaire s'avère complètement efficace. En effet, la relance risque de partir en importation. Un déficit commercial apparaît qui déprécie le taux de change du pays. La banque centrale pour soutenir sa monnaie est obligée de vendre des devises étrangères. [...]
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