L'intermédiation permet-elle d'accroître, via les systèmes financiers, la croissance économique ? Avec le phénomène de la globalisation financière n'assiste-t-on pas à de nouvelles intermédiations entre épargnants et investisseurs ? Pour répondre à ces questions nous verrons d'abord l'évolution des systèmes financiers en fonction des problèmes rencontrés, pour nous intéresser ensuite aux mécanismes de l'intermédiation, et enfin aux conséquences sur la croissance économique.
[...] De nos jours, le système financier international a pour fonction d'assurer l'abrocation internationale du capital. Pendant les années soixante et soixante-dix, l'essentiel des flux de capitaux suit un axe Nord-Sud. Les pays du Nord financent le déficit structurel des pays du Sud. Les deux chocs pétroliers des années soixante-dix réorganisent le système mondial. L'augmentation du pétrole provoque un accroissement du taux d'épargne mondial. De plus, les pays producteurs de pétrole (l'OPEP : l'organisation des pays exportateurs de pétrole), ont une faible propension à consommer par rapport aux pays riches. [...]
[...] L'intermédiation financière, permet, outre l'affectation d'une épargne disponible à un besoin d'investissement, de réguler les relations entre partenaires économiques (banques clients, entrepreneurs), dans un souci de gestion des risques et de réduction des différences d'information. La diminution de l'incertitude, l'efficacité du système financier sont sources de croissance économique. L'intermédiation a permis d'accorder des crédits aux entreprises qui ne disposaient pas à l'époque d'une épargne suffisante par rapport à leur formation brute de capital fixe. Le ratio endettement sur fonds propres et provisions atteignait presque cent pour cent au début des années quatre-vingt. La finance était indirecte et contrôlée, via la Banque centrale et ses instruments, par la politique monétaire du gouvernement. [...]
[...] Dans la première, la monnaie est endogène et le rôle du crédit bancaire est essentiel pour l'activité économique. Dans la seconde, l'investissement nécessite une épargne préalable et les taux d'intérêt sont flexibles. Nous nous intéresserons au rôle de l'intermédiation dans les marchés financiers. Dans une économie d'endettement, l'intermédiation est forte et permet de mettre en correspondance les agents à déficit et ceux à excédent. De plus, le contrôle des pouvoirs publics est plus important que dans une économie de marchés financiers. [...]
[...] De nos jours, les entreprises ont de forts taux d'autofinancement et peuvent ne plus faire appel aux crédits bancaires. Cette situation résulte des politiques de désinflation compétitive où les gouvernements ont souhaité réduire le taux d'inflation par rapport à leurs partenaires pour améliorer le taux de change. Cette politique est passée par une augmentation des taux d'intérêt et par la résorption de déséquilibres réels. Dans un tel cas, les entreprises sont obligées de rétablir leur rentabilité, d'améliorer leur productivité, donc leur compétitivité pour faire face notamment, aux produits importés. [...]
[...] En outre les chefs d'entreprise n'ont pas de problèmes de risques de liquidation qu'ils auraient face à un créditeur unique souhaitant retrouver son capital. Les banques minimisent les liquidités, augmentent l'épargne disponible pour des investissements productifs et favorisent ainsi la croissance. L'intermédiation bancaire concourt à la croissance économique. Par la diversification des risques, les intermédiaires financiers peuvent stimuler la croissance économique en encourageant des projets plus novateurs chez les industriels. Cette répartition favorise l'emploi de techniques plus productives, l'audace, et l'accumulation du capital physique et humain. Des modèles de croissance endogène montrent les externalités positives, qui sont à terme, une source de croissance. [...]
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