Jusqu'au début des années 80, la France connaît un réduction réelle des inégalités. Le rapport inter déciles D9/D1, qui mesure l'écart entre les salaires des 10% des salariés les mieux rémunérés et les 10% de salariés les moins bien rémunérés, est de 4,13 en 1967 et de 3,05 en 1982. La société devient ainsi moins fortement polarisée autour de ses extrêmes alors que grossit la classe moyenne.
Avec les années 80 et 90, l'évolution devient tout autre: l'éventail des inégalités se rouvre et l'écart inter déciles remonte à 3,3 en 1994. Cette rupture est bien sûr liée à la situation économique, au chômage et à la montée de la précarité. La France compte 11% de chômeurs dont la moitié n'est pas indemnisée et nombre de ses salariés doivent se contenter d'un temps partiel ou d'emplois de courte durée.
[...] Il est vrai que les inégalités se réduisent mais d'autres se maintiennent voir e s'aggravent. Dans les années des élèves de Polytechnique et de l'ENA étaient des enfants d'ouvriers alors que ce n'est plus le cas que pour aujourd'hui. Dès l'école primaire des clivages se constituent entre les enfants qui réussissent et qui, le plus souvent, profitent au sein de leur famille d'un environnement culturel proche de celui de l'école, et les enfants des classes populaires qui sont, bien plus nombreux que les premiers, confrontés à l'échec scolaire. [...]
[...] Ainsi en 1996 et 1997, lorsque les prix augmentent de et de le salaire de base de l'ensemble des salariés s'accroît lui, en moyenne de 2,2%. En 1998, la hausse des prix de seulement permet une progression du pouvoir d'achat de 2,5%. Jusqu'en 1985, la hausse plus rapide des bas salaires, du salaire moyen ouvrier et du SMIC contribue aussi à la réduction des inégalités salariales. Depuis, la hausse du SMIC s'est ralentie: elle est même devenue inférieure à celle du salaire moyen. [...]
[...] Pour autant, les inégalités hommes-femmes n'ont pas disparu. Pour une part, elles s'expliquent par la différence d'emploi : une plus grande proportion de femmes exerce un métier pas ou peu qualifié. Elles peuvent aussi s'expliquer par une différence d'ancienneté puisque les femmes quand elles deviennent mères doivent arrêter pour un temps leur activité professionnelle ou choisissent de le faire. Si l'on neutralise ces effets, si l'on raisonne donc à qualification et expériences égales, on note tout de même une inégalité salariale de l'ordre de 11 à 14%. [...]
[...] Les inégalités (de salaire, de revenu, de niveau de vie, de patrimoine, d'accès . ) en France : évolution, comparaisons internationales Introduction Jusqu'au début des années 80, la France connaît une réduction réelle des inégalités. Le rapport inter déciles D9/D1, qui mesure l'écart entre les salaires des 10% des salariés les mieux rémunérés et les 10% de salariés les moins bien rémunérés, est de 4,13 en 1967 et de 3,05 en 1982. La société devient ainsi moins fortement polarisée autour de ses extrêmes alors que grossit la classe moyenne. [...]
[...] En effet, on observe, en France, que les écarts entre les patrimoines sont nettement plus élevés que les écarts entre revenus. Alors que l'écart entre les revenus de cadres et d'ouvriers est de 1 à l'écart entre leur patrimoine est de 1 à 4. Sur la période 1989/1994, les revenus du patrimoine ont augmenté plus rapidement que tous les autres types de revenus (activité, sociaux ) L'évolution de la consommation et de ses disparités: Globalement, les inégalités de consommation apparaissent moins fortes que les inégalités de revenus. [...]
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