Le pourcentage de salariés américains qui adhèrent à un syndicat a baissé depuis les années 1950. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène : les lois qui ont amélioré les conditions de travail en général, le déclin des industries manufacturières (où les syndicats étaient généralement plus puissants que dans le secteur des services), une concurrence accrue sur le marché des biens (les entreprises n'ayant plus autant de marge de manoeuvre pour verser des salaires supérieurs à ceux du marché) et un environnement juridique américain moins favorable aux syndicats (...)
[...] Quelles sont les conséquences sur le niveau des salaires de la présence de syndicats actifs dans une entreprise ? L'action collective est à l'origine du pouvoir des syndicats. En adhérant à un syndicat, les salariés ne négocient plus en tant qu'individus isolés. La menace d'une grève (ou d'un ralentissement de l'activité) crée beaucoup plus de problèmes à un employeur que la menace de démissions d'un seul employé. Dans un modèle de marché du travail parfaitement concurrentiel, les salariés sont preneurs de prix : ils estiment que, pour eux, le salaire du marché est une donnée. [...]
[...] Fiche d'économie n°16 : Imperfections sur le marché du travail Rappel du cours : 1. Le pourcentage de salariés américains qui adhèrent à un syndicat a baissé depuis les années 1950. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène : les lois qui ont amélioré les conditions de travail en général, le déclin des industries manufacturières (où les syndicats étaient généralement plus puissants que dans le secteur des services), une concurrence accrue sur le marché des biens (les entreprises n'ayant plus autant de marge de manœuvre pour verser des salaires supérieurs à ceux du marché) et un environnement juridique américain moins favorable aux syndicats Les avantages qu'obtiennent les syndicats en matière de salaire se font généralement au détriment de l'emploi, du moins à long terme. [...]
[...] En fait, les syndicats captent une partie des profits de monopole et/ou de la rémunération du capital de l'employeur. Sur des marchés concurrentiels, où les profits de monopole sont absents, la hausse des salaires ne peut provenir que de la rémunération du capital des employeurs. Mais ces derniers n'auront plus intérêt à investir davantage en capital. A mesure que son capital devient obsolète, l'employeur a de moins en moins peur des syndicats. Et, plus il refusera d'investir, plus l'emploi baissera. [...]
[...] Quel effet cela aura-t-il sur les salaires versés par les entreprises où il n'y a pas de syndicats ? Les avantages obtenus aujourd'hui par le personnel syndiqué peuvent non seulement compromettre les emplois de demain mais aussi nuire aux salariés des autres secteurs de l'économie, et ce pour deux raisons. Premièrement, les hausses de salaire peuvent très bien se traduire par des hausses de prix pour les consommateurs, en particulier si les marchés de biens ne sont pas parfaitement concurrentiels. [...]
[...] Alors que la théorie traditionnelle met en avant l'idée qu'une hausse de la productivité entraîne une hausse des salaires, la théorie du salaire d'efficience affirme que, à l'inverse, ce sont des salaires élevés qui entraînent une hausse de la productivité Actuellement, une part importante de ce que reçoit un salarié est constitué non d'argent liquide mais d'avantages complémentaires (fringe benefits) tels que la prise en charge de cotisations de retraite, une assurance-santé ou une assurance-vie. Ces avantages complémentaires ont représenté ces dernières années un pourcentage croissant dans le total des rémunérations. Comment motiver les salariés - Rémunération à la pièce ou salaire en fonction de la productivité mesurée. - Menace de renvoyer les employés dont le travail ou les résultats sont jugés insuffisants. - Le salaire d'efficience introduit un coût supplémentaire pour ceux qui sont licenciés en raison de résultats insuffisants. [...]
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