Après les grandes vagues de révolutions industrielles (machine à vapeur, chemin de fer, électricité, automobile, pétrole), cette troisième révolution technologique axée autour des technologies de l'information permettrait l'avènement d'une 'nouvelle économie' associant forte croissance, faible chômage et inflation maîtrisée grâce à des gains de productivité sans cesse augmentés. Qu'en est-il vraiment?
[...] Il est donc possible que les investissements considérables réalisés dans les NTIC depuis le début des années 1990 finissent par entraîner une accélération de la productivité plus forte qu'elle ne l'a été récemment. - Ne pas tout expliquer par les NTIC : progression des gains de productivité depuis 1996 pour moitié par l'usage des NTIC, pour moitié par la hausse résiduelle de la productivité globale des facteurs. Reprise conjoncturelle aussi aux Etats-Unis expliquant le cercle vertueux ; la nouvelle économie a engendré un surcroît d'investissement et de productivité, mais une croissance et une inflation mondiale faibles jusqu'en 1999 ainsi qu'une bonne gestion macroéconomique ont contribué aux performances économiques américaines. [...]
[...] L'importance des dépenses publiques actives en faveur de l'emploi joue également sur la requalification de la population. L'avance suédoise semble plutôt due à un effort collectif (entreprises, universités, institutions de formation . ) pour accroître la qualité et la taille de la population active, l'intensité et l'efficacité de la recherche, la facilité d'accès aux NTIC et de leur financement. Aussi, le poids de l'Etat au niveau macroéconomique et l'importance des entreprises au niveau microéconomique, préfiguration d'un modèle européen pour l'âge de l'information ? [...]
[...] Cette convergence de l'informatique et de la communication gagne progressivement tous les rouages de l'économie dite traditionnelle Impacts microéconomiques : En améliorant sensiblement la production et le traitement de l'information, elles modifient l'ensemble des organisations entraînant un mouvement de cercle vertueux : - plus grande réactivité et efficacité donc de l'ensemble des organisations - réduction des coûts de l'entreprise, d'où meilleure gestion des achats auprès des fournisseurs accompagnée d'une meilleure planification de la production, une rationalisation de la logistique et des stocks - effets positifs sur les prix stimulant à son tour la demande Au niveau de l'accroissement de la productivité des facteurs de production : - travail plus qualifié et concentration sur des tâches plus créatrices de valeur ajouté du fait de l'automatisation des tâches répétitives - meilleure organisation de la production, donc meilleure orientation du capital, la croissance est plus forte. - diversification de l'offre et meilleure adaptation à la demande des clients (surtout dans le commerce électronique). Cela implique aussi une plus grande compétition, le client internaute pouvant cliquer sur le site suivant à tout moment Impacts macroéconomiques : La vigueur de l'économie des Etats-Unis dans les années 1990 pose la question des liens existant entre la croissance et les nouvelles technologies en des termes renouvelés. Sont-elles une simple contribution à la croissance ou le moteur de celle-ci ? [...]
[...] Conclusion Il n'y a pas de séparation entre la vieille et la nouvelle économie : l'essentiel du surcroît de croissance ne vient pas de la croissance des secteurs des NTIC, mais plutôt de l'amélioration de l'efficience de capital productif dans l'ensemble de l'économie grâce à la diffusion des NTIC dans les autres secteurs. De fait, la nouvelle économie continue d'utiliser les structures de l'ancienne économie et ne fait qu'accélérer et améliorer la circulation de l'information. NB : Croissance potentielle :croissance réalisable à long terme sans engendrer de déséquilibres économiques comme l'inflation Eléments de bibliographie : - Economie politique contemporaine, E. Barel, C. Beaux, E. Kesler et O. [...]
[...] Nature et impacts des NTIC sur l'organisation économique Que sont les NTIC ? NTIC : secteurs des télécommunications, informatique, électronique et industrie des composants et audiovisuel C'est-à-dire les activités liées de près - à la fabrication (matériels électroniques, informatique, de communication, incluant aussi les activités de fabrication de composants pour ces matériels) - à l'utilisation des matériels informatiques ou de télécommunications (créateurs de contenus pour les sites Internet, commerce et location de ces matériels, services liés, comme le conseil et le traitement de données, et la réalisation de logiciels) Quelle propagation de la nouvelle économie ? [...]
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