Avec les échecs de la gestion traditionnelle de patrimoine en 2000 (explosion de la bulle internet, chute des valeurs télécoms) qui n'a pas réussi à préserver le capital de ses investisseurs de la chute des marchés, la gestion alternative et les hedge funds en particulier ont fait leur retour sur le devant de la scène financière et même médiatique. Aujourd'hui plus une semaine ne se passe sans que la presse financière, voire même généraliste, ne s'intéresse au sujet, les accusant souvent de causer l'instabilité des marchés financiers.
Pourtant ces fonds d'investissement spéculatifs existent depuis déjà un demi-siècle : le premier hedge fund fut fondé en 1949 par Alfred Winslow Jones, qui avait pour stratégie de couvrir chacune des positions de son fond par une autre symétrique (to hedge en anglais), afin de limiter les risques au maximum pour, au final, obtenir des résultats décorrélés de la tendance des marchés. On peut donc se demander en quoi un hedge fund se différencie d'une banque ou d'un fond de pension, qui sont les principaux gérants traditionnels de portefeuilles dans le monde financier, et si ces fonds se réclamant de la « gestion alternative » ont réellement le pouvoir de déstabiliser les marchés financiers.
[...] Ainsi, les gestionnaires les plus talentueux sont attirés par les hedge funds. De plus, les gérants sont souvent des associés et non pas des employés des fonds, au moins dans les fonds de faible importance, ils y ont donc investi une partie de leur fortune personnelle, qui fait face aux mêmes risques que le reste du capital géré par le fond. Cela stimule donc les gérants, les poussant à accroitre les performances tout en contrôlant les risques. De plus, les gérants se réservent le droit de choisir la politique d'investissement du fond pour pouvoir exploiter les opportunités qui se présentent, ce qui peut être à l'origine d'une prise de risque supplémentaire (concentration du portefeuille sur quelques titres ) : tout dépend du talent du gérant, de sa capacité à débusquer des opportunités d'investissement profitables que les autres intervenants sont incapables de voir. [...]
[...] Par ailleurs, les fonds de contrats à terme ont aussi recours à la stratégie de trading, mais ils ne représentent qu'une faible part des hedge funds. Les fonds basés sur les stratégies d'arbitrage cherchent à tirer parti des opportunités créées par les inefficiences des marchés qui font qu'il y a une disparité de prix entre deux actifs interdépendants. Il existe des fonds d'arbitrage d'obligations convertibles, d'arbitrage de taux d'intérêts (s'intéressant aux produits liés au taux d'intérêt : obligations et enfin, à moins grande échelle, d'arbitrage d'indices et de fonds de placement. [...]
[...] Pourtant ces fonds d'investissement spéculatifs existent depuis déjà un demi-siècle : le premier hedge fund fut fondé en 1949 par Alfred Winslow Jones, qui avait pour stratégie de couvrir chacune des positions de son fond par une autre symétrique (to hedge en anglais), afin de limiter les risques au maximum pour, au final, obtenir des résultats décorrélés de la tendance des marchés. On peut donc se demander en quoi un hedge fund se différencie d'une banque ou d'un fond de pension, qui sont les principaux gérants traditionnels de portefeuilles dans le monde financier, et si ces fonds se réclamant de la gestion alternative ont réellement le pouvoir de déstabiliser les marchés financiers. I. Caractéristiques marquantes des hedge funds Une stratégie de gestion active et décorrélée de l'évolution des marchés Le premier élément caractéristique d'un hedge fund est son approche de gestion. [...]
[...] Au contraire, les hedge funds ont tendance à externaliser ces activités à des prestataires de services. Ce sont donc de petites structures qui se concentrent sur la gestion des portefeuilles. Du fait de leurs stratégies spécifiques, les hedge funds s'éloignent des fonds traditionnels et de la réglementation stricte qui les entoure. Ils prennent souvent la forme d'un partenariat (limited partnerships, qui permettent de limiter la responsabilité des limited partners, les investisseurs, et celles des general partners, les gérants du fond, en cas de faillite) plus que celle d'une société, limitant ainsi le pouvoir de contrôle des autorités de régulation des marchés financiers comme la SEC américaine. [...]
[...] Il est ainsi moins couteux et moins risqué d'imiter le comportement du marché par le biais d'un portefeuille représentatif se basant sur les grands indices boursiers, comme le S&P 500 ou le Dow Jones aux Etats-Unis ou le CAC 40 en France. Au contraire, les hedge funds, avec leur approche active, rejettent l'idée d'efficience des marchés et veulent faire mieux que la gestion basée sur les indices : ils cherchent donc à dénicher les perles, des valeurs avec un fort potentiel de croissance, et à prévoir l'évolution du marché, à intervenir au bon moment. [...]
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