« Je suis un homme dans le genre de Dieu, dit, un jour, au milieu des années 1880, Georges Dufayel à son associé Jacques-François Crespin… J'adore créer, créer des mondes, des mondes immenses… Quel défi amusant à relever ! Acheter un grand terrain vague, et, en quelques mois, y installer tout ce qui constitue la vie moderne : un casino, dix mastroquets, trois pharmacies, un mont-de-piété, quatorze hôtels et un dentiste, sans compter une centaine de maisons ! » Cette déclaration permet à la fois de cerner la personnalité extraordinaire de cet homme d'affaires visionnaire aux ambitions illimitées et de comprendre le caractère prodigieux de ses diverses et nombreuses réalisations.
[...] Les revendications des grévistes ne seront, du reste, pas satisfaites. Un hôtel particulier Dufayel assumera toujours crânement son amour du luxe, juste récompense, selon lui, de son dur labeur. Ainsi, en 1902, il acquiert l'hôtel particulier, situé au 80 avenue des Champs-Élysées, de la duchesse d'Uzès qui a été la première Française à obtenir, en mai 1898, le permis de conduire. Dufayel fait abattre l'hôtel particulier pour en faire construire un autre beaucoup plus imposant par son ami l'architecte Gustave Rives qu'il va fastueusement décorer et aménager. [...]
[...] propose dès 1853, Jacques- François Crespin, un commerçant perspicace passé de l'imprimerie à la photographie, à son arrivée sur Paris, à l'époque où cette technique connaît un développement fulgurant. Ce nouveau système de crédit par abonnement, inventé par Crespin, rencontre immédiatement la réussite, car tout le monde veut se faire tirer le portrait, mais cela coûte cher. Crespin va, ensuite, créer, en 1856, dans le quartier populaire de la Goutte d'or, entre le 11 et 15 boulevard Barbès, un grand magasin baptisé le Palais de la Nouveauté dans lequel il vendra avec succès, en utilisant la même méthode tout ce qui concerne l'ameublement, la literie, la bijouterie, l'habillement excepté l'alimentation. [...]
[...] Jules, le fils du fondateur, sera, lui, nommé directeur d'un des départements du magasin et épousera quelque temps après, Camille du Gast, une des premières femmes françaises, pilote automobile. Cependant, Georges Dufayel devient, assez rapidement, l'unique propriétaire des grands Magasins Crespin-Dufayel, car la veuve Crespin lui vend la totalité de ses parts suite au décès subit de son fils Jules en raison d'une fragilité poitrinaire en décembre 1895. Les magasins vont en conséquence porter le nom de Dufayel à partir de 1896. [...]
[...] La prospérité de Georges Dufayel repose sur la conjonction de trois activités qui se complètent : la publicité, les Grands Magasins et le crédit. La publicité Fixer dans la mémoire en frappant les yeux Tel était le mot d'ordre de Georges Dufayel en matière publicitaire. À son époque, la publicité était réalisée par prospectus et par affiches. Il va révolutionner le système en inventant la publicité sur les palissades. Il assure sa propre promotion en créant, notamment, une société de publicité, l'Affichage national Dufayel. [...]
[...] Georges Dufayel, un self-made-man français Parisien d'origine normande Je suis un homme dans le genre de Dieu, dit, un jour, au milieu des années 1880, Georges Dufayel à son associé Jacques-François Crespin J'adore créer, créer des mondes, des mondes immenses Quel défi amusant à relever ! Acheter un grand terrain vague, et, en quelques mois, y installer tout ce qui constitue la vie moderne : un Casino, dix mastroquets, trois pharmacies, un mont-de-piété, quatorze hôtels et un dentiste, sans compter une centaine de maisons ! [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture