Du fait de sa persistance à des niveaux élevés le chômage (9,9 % en France) est un problème central de nos économies. Du fait de son caractère social, il est au centre des débats politiques.
8,3 % de la population active occupée (1,9 millions de personnes) travaillent dans le cadre des dispositifs ciblés de la politique de l'emploi tandis qu'environ 10 millions de salariés sont dans le champ des allègements de cotisations patronales destinées à soutenir l'emploi.
Si les politiques de l'emploi relève concrètement bien plus souvent de l'intuition voire de l'électoralisme, elles ne sont pas dénuées de fondements théoriques.
[...] Quels sont les fondements de l'intervention publique sur le marché du travail ? Du fait de sa persistance à des niveaux élevés le chômage ( en France) est un problème central de nos économies. Du fait de son caractère social, il est au centre des débats politiques de la population active occupée millions de personnes) travaillent dans le cadre des dispositifs ciblés de la politique de l'emploi tandis qu'environ 10 millions de salariés sont dans le champ des allègements de cotisations patronales destinées à soutenir l'emploi. [...]
[...] Il déconnecte l'évolution des salaires réels de l'évolution de la demande qui s'adresse à lui : les salaires réels ne baissent pas en même temps que la conjoncture économique et inversement ils ne suivent pas les phases d'expansion. Puisque l'ajustement ne se fait pas par les prix, il se fait par les quantités : le chômage involontaire apparaît alors. Stiglitz et Shapiro : un salaire plus élevé permet de garantir le niveau de productivité du salarié, notamment en jouant sur le coût d'opportunité du licenciement. Akerlof : fairness : la productivité du travail est déterminé par la norme sociale du groupe et le sentiment d'être bien traité joue sur cette norme sociale. [...]
[...] Le salaire : un prix rigide Rigidité nominale des salaires Pour Keynes, les salaires nominaux sont rigides à la baisse et on peut agrémenter cette idée par l'idée que du simple fait de l'existence de contrat de travail, le salaire nominal est rigide au moins à court terme. Le taux de salaire ne joue donc le rôle régulateur habituellement dévolu aux prix. Faire baisser les salaires réels (les entreprises augmentent leurs prix) mais pbs car salaire= revenu donc baisse D effective. Rigidité réelle des salaires Contrats implicites et salaires d'efficience Aziardis 1975. Les salariés ont une aversion pour le risque. Ils craignent une baisse de leur revenu ou la perte de leurs emplois. Les entrepreneurs eux acceptent la prise de risque. [...]
[...] Les chômeurs qui désirent travailler à un salaire inférieur ne trouvent pas à être embauchés car les employeurs craignent de perdre les salariés en place dont la productivité est élevée. La rigidité des salaires réels découle du comportement rationnel des agents. Dans la théorie des nouveaux keynésiens (approche du modèle WS / PS) prix sont également rigides car situation de concurrence imparfaite : cela induit une viscosité de l'économie. Quelles politiques conjoncturelles ? Les nouveaux keynésiens estiment qu'en raison des imperfections de marché (viscosité des prix) et des lenteurs d'ajustement, le marché répond mal aux chocs exogènes et qu'en conséquence, l'Etat a un rôle conjoncturel. [...]
[...] Conclusion : Cependant l'influence des facteurs institutionnels doit être relativisée d'un point de vue théorique (ie apport des modèles d'appariement) et d'un point de vue empirique notamment quant on cherche à expliquer les différences entre les USA et l'Europe. Blanchard et Fitoussi (1998) ont montré que l'augmentation du chômage en France est plus dû à une demande insuffisante (et donc croissance faible) qu'à une hausse du taux de chômage structurel. Il convient de rappeler que la meilleure politique de l'emploi est la politique de croissance, d'une croissance durable. Les théories de la croissance endogène corrobore les derniers éléments évoqués : la politique de la formation est essentielle. [...]
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