Un concept de croissance économique désigne une augmentation sensible de la production sur une longue période. C'est donc un phénomène quantitatif et à long terme. La croissance diffère en cela du développement. Celui-ci concerne les mutations structurelles qui accompagnent le plus souvent la croissance : glissements sectoriels, mutations sociales, urbanisation, baisse de la fécondité... La croissance diffère aussi de l'expansion. Celle-ci désigne une courte période de hausse rapide de la production (de quelques mois à deux ou trois ans). Ainsi, la reprise de l'activité à la fin des années 80, qui a duré à peine trois ans, correspond plus à une phase d'expansion qu'au retour de la croissance attendu depuis 1974 (...)
[...] Nouvelle économie = Nouvelle croissance ? Beaucoup d'économistes pensent que la fin des années 90 marque la sortie de la crise entamée dans les années 70. Ils parlent d'une nouvelle économie qui pourrait ouvrir une nouvelle période de croissance durable. A. Les caractéristiques de la nouvelle économie Les Etats-Unis connaissent depuis 1992 une croissance forte par an en moyenne), sans inflation et fondée sur développement de nouvelles technologies. On parle à ce propos de l'émergence d'une nouvelle économie. Elle est caractérisée par : - l'exploitation systématique des nouvelles technologies de l'information et de la communication (les NTIC appelées aujourd'hui TIC) et des biotechnologies ; - la dématérialisation de l'activité : les services supplantent les biens, l'information devient la ressource principale ; - le développement rapide d'entreprises à fort potentiel de croissance (les start-up animées par de jeunes dirigeants et très tôt cotées en Bourse ; - la dimension d'emblée mondiale des activités, rendue possible par les nouveaux moyens de communication et la déréglementation internationale. [...]
[...] Vingt ans de crise, mais quelle crise ? A. Les caractéristiques de la crise de 1973-1993 Une longue période de crise Le premier choc pétrolier de 1973 marque symboliquement le début de la crise dans les PDEM (pays développé à économie de marché ex : la France). Celle-ci va se dérouler en deux temps. De 1974 à 1982 : la croissance est nettement ralentie (autour de en moyenne), le chômage amorce une progression rapide (sauf au Japon) et l'inflation atteint presque partout les 10%. [...]
[...] La croissance diffère en cela du développement. Celui-ci concerne les mutations structurelles qui accompagnent le plus souvent la croissance : glissements sectoriels, mutations sociales, urbanisation, baisse de la fécondité La croissance diffère aussi de l'expansion. Celle-ci désigne une courte période de hausse rapide de la production (de quelques mois à deux ou trois ans). Ainsi, la reprise de l'activité à la fin des années 80, qui a duré à peine trois ans, correspond plus à une phase d'expansion qu'au retour de la croissance attendu depuis 1974. [...]
[...] La croissance est-elle cyclique ? La croissance est toujours très irrégulière : elle connaît de fortes fluctuations. Mais ces fluctuations reviennent avec une certaine régularité : la plupart des économistes y voit des cycles économiques où se succèdent phases d'expansion et phase de récession. A. Les cycles courts ou cycles Juglar Dès le XIXème siècle, l'économiste français Clément Juglar (1819-1905) a mis en évidence des cycles d'une durée de 6 à 11 ans : Phase d'expansion Croissance forte, Prix en hausse Investissements forts Phase de récession Croissance faible ou négative, Prix en baisse, chute brutale de l'investissement Reprise de l'activité Début d'un nouveau cycle Pour beaucoup d'économistes, ces cycles s'expliquent principalement par les variations de l'investissement et du crédit. [...]
[...] Robert Solow, prix Nobel d'économie, avait formulé en 1987 un paradoxe : l'informatique ne provoque pas de gains de productivité sensibles, et ceux-ci sont plus lents aujourd'hui aux Etats-Unis que pendant les années 60. Les marchés financiers où sont cotées les valeurs technologiques (le Nasdaq américain ou le nouveau marché crée en France en 1996), après avoir atteint des sommets en 1999, ont connu un très net repli à la fin de l'année 2000. C'est surtout la volatilité (très fortes fluctuations) qui les caractérise. La confiance aveugle dans les start-up s'effrite et certaines d'entre elles ont connu des faillites spectaculaires. D. [...]
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