Il s'agit d'une fiche de révision d'économie récapitulant les principaux points du système bancaire, notamment concernant ses mutations et réformes depuis 2007 (titrisation, too big too fail, crise bancaire, crédit crunch, l'évolution du financement bancaire), réalisée dans le cadre d'une conférence de méthode sur le campus caennais de Sciences Po Rennes.
[...] - Fragilité du système de réserves fractionnaires grâce auquel les banques transforment des actifs liquides de CT (dépôts à vue) en des actifs illiquides de LT (crédits). FRIEDMAN est contre cette idée de transformation. En résulterait une séparation stricte entre l'activité de dépôts réservée à des "banques de dépôts" et l'activité d'investissement réservée à des "banques d'investissements". - Paniques bancaires pour y remédier assurances sur les dépôts mais cela n'incite pas les déposants à surveiller l'activité de leur banque et n'exigent pas de rémunérations plus élevées en cas de risque aggravé (ex : notation) les banques sont déresponsabilisées en matière de risque. [...]
[...] Celles-ci vont de pair avec la déréglementation qui touche le secteur : à partir de 1986, l'ouverture des guichets n'est plus réglementée ; de même, l'encadrement du crédit est supprimé en 1987. Enfin, on assiste à une déspécialisation dans le secteur, tous les établissements pouvant désormais faire les opérations de crédit de leur choix. En outre, alors qu'il était dominant dans le financement de l'économie, le rôle des banques dans l'activité de financement de l'économie a été progressivement concurrencé par l'explosion des marchés financiers. [...]
[...] Ainsi, les prêts bancaires n'ont-ils contribué que pour à peine dans le financement des agents non financiers depuis le début des années 1990. Mais il est vrai que cette période a été propice au désendettement des agents qui cherchaient à utiliser davantage leurs propres ressources d'épargne. Sans doute faut-il voir dans cette évolution l'origine d'une diversification des activités des banques vers l'assurance, ainsi qu'une forte tendance à la concentration que le marché unique et l'avènement de l'euro ont par ailleurs stimulée. [...]
[...] Mais les épargnants peuvent aussi investir directement sur les marchés financiers en achetant les titres émis par certains emprunteurs. Selon que ces agents prêteurs et emprunteurs se rencontrent ainsi directement sur le marché ou par le biais d'un intermédiaire financier, on parle de "financement direct" ou de "financement indirect ou intermédié". Parmi les intermédiaires financiers, les banques (que l'on nomme aussi les établissements de crédit) sont les seules à détenir le pouvoir de création monétaire. En effet, chaque fois qu'une banque accorde un crédit, la quantité de monnaie en circulation dans l'économie augmente, car ce crédit se matérialise nécessairement (au moins dans un premier temps) par un dépôt supplémentaire (la banque "crédite" le compte de l'emprunteur), que l'emprunteur utilise ensuite comme il le souhaite. [...]
[...] La loi bancaire, votée en 2013, n'a finalement pas scindé ces deux métiers en préservant le modèle de « banque universelle » à la française. Cf. compte épargne et compte courant. - Banque universelle : La banque universelle définit les établissements présents sur l'ensemble des compartiments du marché bancaire où ils proposent tous les types de financements et de prestations de services. Le modèle de la banque universelle, aussi appelée « banque à tout faire » s'oppose à celui de la spécialisation par « tâches » qui sépare les banques commerciales, les banques d'affaires, les banques spécialisées dans la gestion de fortune, etc. [...]
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