Externalités de connaissance
[...] La connaissance est un bien économique particulier qui possède des propriétés différentes des biens conventionnels de nature tangible. D'un côté, elles font que les activités de production de connaissance ont en général un rendement social très élevé et sont donc un mécanisme puissant de croissance économique. D'un autre côté, elles posent des problèmes d'allocation de ressources et de coordination économique. Les propriétés économiques de la connaissance Elle constitue un bien difficilement contrôlable qui engendre des externalités. La connaissance est un bien non excluable, c'est à dire qu'il est difficile de le contrôler de façon privée. [...]
[...] Lorsque ces conséquences sont bénéfiques, on parlera d'externalités positives, les externalités seront négatives dans le cas contraire. Définition des externalités Le problème de la prise en compte des externalités est qu'elles modifient sensiblement les conditions de la concurrence pure et parfaite et le critère d'optimalité généralement associé. En effet, pour qu'un environnement de concurrence pure et parfaite soit assuré, il est nécessaire que les biens échangés ne possèdent pas des propriétés d'indivisibilité et de non exclusion, auquel cas on passe d'une économie de concurrence pure et parfaite à une économie publique, qui, si elle ne signifie pas une économie dirigée par l'Etat, n'en inclue pas moins son rôle dans le fonctionnement, et surtout la régulation, du système économique. [...]
[...] chaque investissement supplémentaire fait croître la probabilité de découverte, mais toujours moins que le précédent (d'où la courbe de bénéfice espéré croissante et concave) L'effort social optimal d'investissement est celui qui maximise la différence entre le bénéfice social espéré et le coût total de R&D correspondant La possibilité pour les firmes d'entrer librement dans la cours au brevet conduit au point ne où le coût total égalise le bénéfice espéré La course au brevet entraîne un gaspillage des ressources et des bénéfices que la société peut retirer de l'innovation Les externalités de connaissance : innovation et brevet Le second dispositif consiste à substituer une initiative publique à l'initiative privée : on confie à la société le soin de couvrir les coûts des ressources nécessaires à la production de connaissance. Mais cela signifie que le producteur de la connaissance renonce à ses droits exclusifs. Ce dispositif de savoir ouvert caractérise notamment les activités de recherche entreprises dans les institutions publiques. [...]
[...] En effet, produire une connaissance est coûteux, voir très coûteux. De ce fait, l'efficience maximale dans l'usage des ressources pour créer une nouvelle connaissance exige que les coûts de toutes les ressources nécessaires puissent être couverts par la valeur économique de la connaissance créée. Il faut donc donner aux agents privés les moyens de s'approprier les bénéfices pécuniaires associés à l'usage de la connaissance, ce qui implique qu'un prix soit payé pour cet usage. Tel est le dilemme de la connaissance : seule l'anticipation d'un prix positif de l'usage incitera à la création de connaissance, mais seul un prix nul garantit un usage efficient de la connaissance, une fois celle-ci produite Les externalités de connaissance : innovation et brevet Face à cet important dilemme de la connaissance, il existe deux grands systèmes d'incitation et de coordination qui fournissent les mécanismes qui doivent permettre de régler le problème que pose la présence d'externalités de connaissance à l'innovateur Les externalités de connaissance : innovation et brevet Le premier dispositif, qui corrige à la source le problème de bien public, revient à créer un marché pour restaurer l'initiative privée. [...]
[...] Les externalités de connaissance : innovation et brevet On aboutit à ce qu'il convient d'appeler le dilemme de la connaissance. Puisque que le coût marginal d'usage de la connaissance est nul, l'efficience maximale dans son utilisation implique qu'il n'y ait pas de restriction d'accès et que le prix d'usage soit nul. Du point de vue concret, une distribution rapide de la connaissance diminue les risques de duplication entre projets et accroît la probabilité de découvertes et d'inventions ultérieures, en même temps qu'elle diminue le risque qu'elle soit détenue par des agents incapables d'en exploiter les potentialités. [...]
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