La sortie des Trente Glorieuses et la volonté postérieure de renouer avec une croissance pérenne rendent compte du succès de la notion de croissance potentielle. Sans que cette dernière soit vraiment nouvelle, son usage s'étend au cours des années 1980 et 1990.
La croissance potentielle se fixe pour objectif d'indiquer le niveau optimal que peut atteindre la croissance économique à un moment donné. Il est certes positif d'ainsi mettre en lumière toutes les potentialités de croissance d'une économie ; encore faut-il s'accorder sur la définition même de la croissance potentielle et, au-delà, sur la procédure à mettre en œuvre afin de la dégager.
[...] Un certain nombre d'outils économétriques permettent d'extraire de ces séries de PIB passés une tendance. Ces outils sont des filtres, le plus connue étant le filtre Hodrick-Prescott (ou filtre HP). L'inconvénient de cette approche est d'entretenir la confusion entre la croissance potentielle et la croissance tendancielle. Or il paraît difficile de déduire la croissance potentielle d'un ensemble de données relatives à une situation passée, d'autant que les dernières décennies ont été relativement peu performantes en termes de croissance. C'est pourquoi, sans rejeter les outils statistiques, d'autres approches sont privilégiées. [...]
[...] Tous s'accordent déjà sur les effets probables des TIC sur la croissance potentielle européenne, à l'image de ce qui se passe aux Etats- Unis ( de croissance potentielle d'après la où la croissance potentielle a bénéficié et bénéficiera des gains de productivité induits par ces TIC (mais aussi des restructurations sur le marché du travail, de l'afflux de capitaux et des évolutions démographiques), l'Europe offrant encore un bilan contrasté ; quant au Japon ( de croissance potentielle pour la DP) aucun des facteurs bénéficiant aux Etats-Unis ne lui profite. Ressources "Actualisation des évaluations de croissance potentielle et d'écart de PIB" in Bulletin de la Banque de France, n°116, août 2003 "La croissance potentielle dans les principaux pays industrialisés partenaires de la France", Direction de la Prévision, Ministère de l'Économie et des Finances, décembre 2000 Sébastien DOISY, "La croissance potentielle de l'économie française Une évaluation", in Revue économique, vol.53, mai 2002 Entretien avec M. [...]
[...] Une bonne part de la productivité globale des facteurs s'explique par des raisons cycliques : l'on s'efforce donc de n'en garder que la part non-cyclique (à l'aide d'indicateurs tels que le taux d'utilisation des capacités industrielles). À long terme, ce sont la productivité globale des facteurs et la démographie qui influencent le plus la croissance potentielle. La croissance potentielle intègre dans un second temps la valeur ajoutée publique (d'après sa tendance) et les impôts à la production, nets de subventions. Néanmoins, chaque organisme demeure libre de fixer ses propres normes de calcul. [...]
[...] L'écart entre la croissance potentielle et la croissance réelle à un moment donné s'appelle l'output gap. Cet indicateur sert avant tout à synthétiser l'état des tensions inflationnistes. Une croissance réelle supérieure à la croissance potentielle est signe de tensions inflationnistes sur les prix et les salaires. Inversement, une croissance potentielle supérieure à la croissance réelle peut être le signe d'un choc négatif de demande. Un certain nombre d'organismes se livrent à des évaluations de la croissance potentielle : le FMI, l'OCDE, l'Union Européenne, les banques centrales, les ministères des Finances, sans que les méthodes utilisées soient les mêmes. [...]
[...] Comment évalue-t-on la croissance potentielle? La sortie des Trente Glorieuses et la volonté postérieure de renouer avec une croissance pérenne rendent compte du succès de la notion de croissance potentielle. Sans que cette dernière soit vraiment nouvelle, son usage s'étend au cours des années 1980 et 1990. La croissance potentielle se fixe pour objectif d'indiquer le niveau optimal que peut atteindre la croissance économique à un moment donné. Il est certes positif d'ainsi mettre en lumière toutes les potentialités de croissance d'une économie ; encore faut-il s'accorder sur la définition même de la croissance potentielle et, au-delà, sur la procédure à mettre en œuvre afin de la dégager. [...]
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