Il convient d'étudier la fonction de prêteur en dernier ressort (I), puis de se demander qui joue ce rôle dans l'économie contemporaine (II).
Il doit venir en aide à certaines banques en risque de faillite pour ne pas que la crise se propage.
Si ce rôle est traditionnellement joué par les banques centrales de chaque Etat, la globalisation financière complique la situation. L'intervention doit désormais se faire à un niveau international. Mais, aucun vrai prêteur en dernier ressort international n'existe
[...] Aujourd'hui : débat sur le prêteur international en dernier ressort Dans la zone euro. Depuis que l'Union Economique et Monétaire (UEM) a intégré entre eux les marchés financiers, une crise aiguë peut se propager rapidement. Or, dans ce domaine, l'ambiguïté règne, puisque le Traité de 1992 prévoit que la future Banque Centrale Européenne (BCE) mène une politique monétaire commune, mais pas de contrôle prudentiel. Dès lors, la fonction de PDR n'est pas réellement identifiable. Il y a une contradiction entre le dispositif institutionnel segmenté et les interdépendances financières avancées. [...]
[...] Plihon, Les banques : nouveaux enjeux, nouvelles stratégies, documentation française G. Capelle-Blanchard, N. Couderc, S. Vandelanoite, Les marchés financiers en fiches, ellipses Périodique C. Denise, Le prêteur en dernier ressort in Alternatives économiques, septembre 2001, 195. Sites sceco.univ-aix.fr/cefi/colloques/agliettaaix2003.pdf (M. Aglietta, pour le Cercle des Economistes Rencontres économiques d'Aix en Provence 4-6 juillet 2003). Perso.univ-rennes1.fr/denis.deglay-troise/RIM/Docs/caesmi993.pdf (M. Aglietta, Ch. De Boissieu, Architecture financière internationale). [...]
[...] De plus, la BC est le seul agent à avoir une expertise dans le diagnostique de la crise et la connaissance des réseaux de propagation. Deuxièmement, la BC est la seule à exercer un contrôle direct et contraignant sur les banques. Comment une assurance privée pourrait-elle prêter à une banque qu'elle ne peut même pas contraindre à bien se conduire ? Troisièmement, pour que l'intervention du PDR soit efficace, il faut que l'offre de monnaie liquide disponible soit infinie, sachant que la demande sera potentiellement illimitée. Or, les réserves d'une compagnie privée sont nécessairement bornées. [...]
[...] Mais, aucun vrai PDRI n'existe Bibliographie : Dictionnaires M. Lakahal, Dictionnaire d'économie contemporaine, Vuibert Beitone et alii, Dictionnaire des sciences économiques, Armand Colin C.-D. Echaudemaison, dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Nathan Cl. Jessuat Dictionnaire des sciences économiques, Puf Manuel J. Stiglitz, C. Walsh, Principes d'économie moderne, Edition de Boeck Ouvrages plus spécialisés S. Diatkine, Institutions et mécanismes monétaires, Armand Colin M. Aglietta, Macroéconomie financière Crises financières et régulation monétaire, édition de la découverte S. de Coussergues, La banque, Dalloz Ch. [...]
[...] En effet, s'il intervient dans le cadre de règlements fixés a priori, l'existence de ce filet de sécurité peut créer des aléas moraux. Autrement dit, les investisseurs ne font plus attention aux risques qu'ils prennent, puisqu'ils sont sûrs que, même en cas de faillite, le PDR interviendra. D'où la nécessité d'un PDR libre de choisir là où il intervient de manière discrétionnaire, donc de manière non prévisible, ce qui incite à la prudence. II. Les banques centrales nationales, seules à pouvoir jouer le rôle de prêteur en dernier ressort ? A. [...]
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