Equilibre partiel et équilibre général

Résumé du document

Dans une présentation chronologique, il conviendrait de présenter tout d'abord le modèle de l'équilibre général ou 'équilibre walrassien', puis celui de l'équilibre partiel, notamment élaboré par A.Marshall afin de dépasser les difficultés laissées par la première approche. Toutefois, il semble plus logique aujourd'hui d'étudier en premier lieu l'équilibre sur chacun des marchés, puis celui sur l'ensemble de l'économie

Extraits

[...] De plus, il s'agit d'un équilibre de plein emploi. Comme l'indique J.M.Chevalier, cette démarche est possible parce que, selon l'auteur, l'ensemble des comportements économiques obéissent à une rationalité stricte et parfaitement formalisable ».L'établissement des équations de la demande des biens autres que la monnaie, de celle des coûts, des quantités de services producteurs, de substitution technique et d'offre des services producteurs, aboutit à un système qui comporte 2m + 2n + m.n - 1 équations et le même nombre d'inconnues, comme l'indique ce tableau : Henri DENIS, Histoire de la pensée économique, Paris, PUF, Thémis Inconnues m quantités demandées m - 1 prix des marchandises n prix des services m.n coefficient de fabrication 2m + 2n + m.n - 1 inconnues Equations m - 1 équation de demande de biens m équation de coût n équation des quantités de services producteurs m.n équation de substitution technique n équation d'offre de services producteurs 2m + 2n + m.n - 1 équations source : Jean-Marie Chevalier, Introduction à l'analyse économique, Paris, Editions La Découverte p.308. [...]

[...] En revanche, comme l'explique A.Samuelson, les changements de structure doivent être pris en compte dans le second cas. Pour cela, il convient de réussir à passer des équilibres partiels de chaque marché à la recherche d'un équilibre général. II. L'équilibre général : une interdépendance des marchés L'approche de l'équilibre général, proposée en premier lieu par Léon Walras à la fin du XIXème siècle et approfondie dans sa démonstration par des auteurs comme Arrow et Debreu, tient compte de toutes les interactions entre les différents marchés. [...]

[...] Les relations d'interdépendance sont complexes. Elles peuvent dépendre des comportements des individus, quant à leurs choix, mais aussi des techniques de production. Cette interdépendance,« en terme de prix et de quantité, devrait aboutir à une situation telle que ni les consommateurs ni les producteurs n'ont intérêt à modifier les quantités de biens et de services qu'ils demandent ou qu'ils offrent sur les différents marchés . Le raisonnement de Léon Walras repose sur plusieurs hypothèses. Tout d'abord, l'ensemble de l'analyse s'effectue toujours dans une situation de concurrence pure et parfaite; ensuite, il existe trois marchés : celui des produits, celui des services producteurs et enfin celui de la monnaie. [...]

[...] Les rendements d'échelle sont constants et le profit tend à être nul. Les agents sont disposés à échanger et connaissent la variation de l'utilité effective en fonction de la quantité. La demande des biens est fonction des prix d'équilibre, car le comportement du consommateur est fondé sur sur la loi de l'utilité marginale ( Um) pondérée par les prix ( p c'est-à-dire pour deux biens A et B : UmA / PA = UmB / PB. Quant à l'offre des services producteurs c'est-à-dire des facteurs de production, elle est fonction du prix de ces services car leur vente correspond à une privation d'utilité et les individus rationnels s'en dessaisissent tant que la désutilité marginale sera égale ou inférieure à l'utilité des biens obtenus en échange. [...]

[...] La théorie de l'équilibre général a été et est toujours étudiée et complétée. Les courants contemporains ont tenté de résoudre notamment les difficultés qui en sont issues. On peut citer parmi eux le modèle Arrow- Debreu qui, par le biais des mathématiques modernes, affirme l'existence d'un équilibre général, stable ou instable, et la théorie de la valeur, ainsi que l'apport de M.Allais qui a fondé une nouvelle théorie en critiquant la traditionnelle et par l'introduction de la notion de "surplus distribuable". [...]