Face à la rareté des biens de nombreuses sociétés ont opté pour un système de partage des biens, ou du moins de solidarité entre ses membres. Les sentiments moraux... ont poussé les hommes à une attitude défensive face à la dureté de la vie. La solidarité ne doit pas être seulement comprise comme le triomphe des sentiments moraux, elle est également un mode de survie, bien plus efficace que l'égoïsme dans des situations extrêmes.
[...] Plus l'économie ne se développe plus le détour de production s'allonge. L'échange, la monnaie, la banque, l'industrie sont autant d'éléments du détour Partage ou appropriation ? Les vertus de l'injustice. La solution au problème économique que nos société ont choisie passe donc par la multiplication des biens. Mais un problème se pose ; un problème épineux, celui de la répartition. L'humanité a exploré deux systèmes : le partage des biens et la propriété privée. Ce dernier s'est imposé. Ethiquement c'est peut être regrettable, économiquement, il s'est révélé bien plus performant L'inconvénient de la solidarité. [...]
[...] Le reste est épargné et devient un outil de production. Dans un deuxième temps ce capital permet de produire et de satisfaire une quantité supérieure de besoins. La meilleure façon d'avoir plus de ressources, demain, c'est de limiter sa consommation, aujourd'hui. Le geste fondateur de l'économie c'est la décision de ne pas dîner Un paysan qui, par définition, n'a pas assez de blé pour nourrir sa famille, doit soustraire une partie de sa récolte à la consommation pour l'épargner et pouvoir, l'année suivante, semer le blé non consommé et éventuellement en produire plus. [...]
[...] Généralement les propriétaires leur délèguent les tâches ingrates de la production en échange des moyens de leur survie. C'est ce système qui a dominé le monde jusqu'à l'age moderne. Le génie du capitalisme est d'avoir démocratisé la propriété privée et d'en avoir généralisé les bienfaits. Ainsi l'égoïsme est devenu notre manière commune de gérer les ressources rares. Libérés des inconvénients de la solidarité et du partage nous nous lançons à la poursuite très égoïste de notre bien être personnel en laissant la main invisible s'occuper du bien commun. [...]
[...] Ou alors ce surplus il faut aller le chercher par la coercition et la violence, comme ça été le cas dans les systèmes communistes modernes ; là aussi l'échec a été au rendez vous Les vertus de la propriété privée. Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le véritable fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne. [...]
[...] Du haut de sa sagesse Confucius constatait : Il faut respecter un grand principe pour augmenter la richesse d'une nation : ceux qui la produisent doivent être nombreux ; ceux qui la consomment peu nombreux ; ceux qui la créent doivent être rapides ; ceux qui l'utilisent doivent être lents. Alors seulement, la richesse sera toujours suffisante. Ainsi la société est séparée en deux grandes classes : les uns vivent dans l'abondance, les autres dans la misère. Les premiers, s'ils le désirent, peuvent économiser et investir leur surplus Les autres sont obligés de se soumettre et de s'en remettre au propriétaires pour survivre. [...]
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