Efficacité économique et justice sociale

Résumé du document

« Nous ne pouvons pas avoir le gâteau des marchés efficaces et le partager équitablement »
cf. l'économiste Arthur Okun (1975) → il semble difficile de concilier l'efficacité économique et la justice sociale.
Efficacité économique : c'est l'optimalité parétienne, une allocation optimale des ressources sans gaspillage. On ne peut plus améliorer l'utilité ou le bien être d'un individu sans détériorer la situation d'un autre individu. = ce qui est 'Bien'.
Justice sociale : « ensemble des principes qui régissent la définition et la répartition équitable des droits et des devoirs des membres de la société ». Répondre à la question de la justice sociale nécessite d'utilisation d'une économie éthique, normative (i.e. de ce qui doit être : jugement moral). = ce qui est 'Juste'.
Quel est le lien entre efficacité économique et justice sociale ? Ces notions en apparence antagoniques sont-elles conciliables ?

Extraits

[...] Image du seau percé : si on prend un dollar aux plus riches pour le donner au plus pauvres mais qu'il y a une fuite et que moins d'un dollar parvient aux plus pauvres : l'équité s'effectue au détriment de l'efficacité. Le bénéfice moral de politiques de redistribution doit être mesuré par rapport à la réduction du produit national résultant de la redistribution. Différents types de fuites : - les salaires du personnel pour prélever les impôts et gérer les allocations sociales - cf. [...]

[...] Capacité contributive + équité permettent une justice sociale en atténuant les inégalités ou du moins en ne les renforçant pas. : - de la capacité contributive : la charge fiscale des individus est proportionnelle à leur revenu et richesse. - de l'équité horizontale (les individus dans des situations identiques paient des impôts similaires) et verticale (qui prend en compte les différences de revenu) ƒ Redistribution, transferts pour compenser les inégalités L'Etat garantit un minimum de protection (RMI) et agit contre la reproduction des inégalités (contre l'héritage ou les donations). [...]

[...] l'économiste Arthur Okun (1975) il semble difficile de concilier l'efficacité économique et la justice sociale. υ Efficacité économique : c'est l'optimalité parétienne, une allocation optimale des ressources sans gaspillage. On ne peut plus améliorer l'utilité ou le bien être d'un individu sans détériorer la situation d'un autre individu. = ce qui est ‘Bien' ϖ Justice sociale : ensemble des principes qui régissent la définition et la répartition équitable des droits et des devoirs des membres de la société Répondre à la question de la justice sociale nécessite d'utilisation d'une économie éthique, normative (i.e. [...]

[...] : quel est le lien entre efficacité économique et justice sociale ? Ces notions en apparence antagoniques sont-elles conciliables ? Annonce de plan : Si la recherche de l'optimalité parétienne crée des inégalités sociales; l'Etat providence tente d'atteindre une plus grande égalité aux dépens de l'efficacité économique. Si la recherche de l'optimalité parétienne et l'impossibilité de définir un bien-être collectif créent des inégalités sociales La difficile agrégation des préférences individuelles en une fonction d'utilité collective pose le problème de la définition d'un bien-être commun juste ƒ La notion d'optimum parétien Il se conçoit en termes d' ophélimité c'est-à-dire que les fonctions d'utilités des individus sont parfaitement indépendantes ; il n'y a pas alors véritablement d'interactions sociales, celles-ci sont interprétées par Pareto comme des externalités. [...]

[...] Il décrit la situation d'une pré société sous le voile d'ignorance où les individus méconnaissent leur véritable situation dans la société et sont guidés par leur intérêt personnel égoïste. Les individus sont alors régis selon le principe de maximin qui leur conseille la solution la moins mauvaises (cf. gâteau). Du contrat social issu de l'union découlent trois principes : d'égale liberté et d'inégalité avec égalité équitable des chances. La rationalité égoïste côtoie avec Rawls, qui s'intéresse au plus mal loti, une raison altruiste de la personne responsable. Un individu bienveillant qui se soucie d'autrui et du bien-être social. [...]