Chaque actionnaire, même minoritaire a son mot à dire sur la gestion de l'entreprise dont il possède des parts. Encore faut-il connaître les règles du jeu. Voici déjà quelques années que nous voyons à l'?uvre la démocratisation du gouvernement d'entreprise des grandes sociétés au travers du principe de la corporate governance c'est-à-dire la gouvernance d'entreprise. Ce principe s'exprime entre autres par le droit de vote des actionnaires. Il faut en effet, rappeler que les dirigeants sont responsables devant les véritables propriétaires de l'entreprise, les actionnaires.
[...] Huit mille salariés sont licenciés et le système de kereitsu largement démantelé. Nissan Motors annonce des bénéfices pour 2001 et sa pérennité est assurée. En second lieu, tout dépend aussi des capacités de résistance des clients et des salariés lorsqu'il y a diminution de leur part de la valeur ajoutée. Il est impossible d'augmenter les prix si la concurrence est trop forte : le client s'approvisionnerait ailleurs ; ni de diminuer les alaires si le matchés du travail est favorable aux employés qui partiraient à la concurrence ; ni même et de délocaliser la production si les services publics sont meilleurs que dans le pays a faible fiscalité. [...]
[...] Tant que le marché est suffisamment liquide, ils vendent leurs titres. Leur défection ou leur menace de défection est un signal de l'intérêt des actionnaires pour l'entreprise. Comme les ventes de titres s'effectuent en continu sur les marchés financiers, en bonne logique économique, le prix de l'action au jour le jour traduit les offres et demandes qui se portent sur elle. Il devient alors une espèce de thermomètre de l'accord entre dirigeants et actionnaires. Il s'agit donc de savoir si cette méthode est efficace ? [...]
[...] On en arrive alors au renversement de la logique initiale : ce n'est pas la bonne gestion qui fait monter le prix de l'action ; c'est la hausse du prix qui témoigne de la bonne gestion. Ce qui amène au second effet pervers possible du vote avec les pieds : la course au versement de dividendes élevés. Un moyen évident de retenir les actionnaires qui pourraient vendre consiste, en effet, à leur verser des dividendes importants. Ceux-ci sont supposés traduire une bonne gestion et par conséquent un bon résultat annuel. C'est donc un signal pour les actionnaires. [...]
[...] Une opération conduisant à augmenter le capital de 1000 euros avec un rendement attendu de 100 euros a donc un retour sur capital de 10% qui pourra être comparé au ROE de tout autre projet de l'entreprise que de terminer leur performance respective. Par glissement le principe de valorisation ultime pour l'actionnaire permet d'évaluer la pertinence des choix industriels ou sociaux de l'entreprise et donc, en amont la qualité de sa gestion. Voter avec ses pieds : quand la mauvaise gestion chasse la bonne. Le succès du vote avec ses pieds induit des effets pervers sur le système tout en entier parce qu'il brouille les informations. [...]
[...] Cela signifierait en effet que le gestionnaire consent à ce que les prix demeurent anormalement bas pour ses clients ou que les salaires augmentent plus vite que la richesse créée ou que les taxes s'accroissent de manières disproportionnées. La compétitivité globale de l'entreprise s'érodait alors lentement. Ainsi l'absence de toute pression des actionnaires comporte aussi un risque sur la pérennité à log terme. C'est ce que les entreprises japonaises ont expérimenté dans les années 1990. Par exemple, Nissan construit des automobiles sophistiquées, d'une grande valeur technique et économique, mais vendues au prix du marché, aligné que la concurrence. [...]
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