Dans la seconde moitié du XXe siècle, au sortir du second conflit mondial, l'économie mondiale repart de zéro et les ménages qui ne possèdent plus rien exercent une forte demande en biens d'équipement.
C'est dans ce contexte que l'organisation du travail taylorienne qui définit la parcellisation des tâches va très largement se diffuser, permettant aux entreprises de dégager d'importants gains de productivité engendrant une croissance économique (un accroissement soutenu et durable du PIB, c'est un phénomène quantitatif auto-entretenu et cumulatif qui s'accompagne de changement social) forte et durable pendant trente ans (...)
[...] Enfin, dans un second temps nous nous interrogeons sur l'apparition d'un néo-taylorisme et d'une certaine flexibilité du travail qui soutiennent la croissance économique. A. Les NFOT : un regain de productivité pour les entreprises et une croissance retrouvée Dans les années 80, certaines entreprises utilisent de nouvelles formes d'organisation du travail, non plus basé sur une production massive et standardisée mais sur la fabrication de biens en petites séries et diversifiée. Ces nouvelles formes d'organisation du travail ont aussi fait le choix d'atténuer la pression hiérarchique sur les ouvriers en les rendant plus autonome et pour éviter l'aliénation et le Turn Over des ouvriers leurs postes sont désormais polyvalents. [...]
[...] SUJET Quels sont les effets de l'organisation du travail sur la croissance économique? Document 1 Un McDo est une véritable petite usine. Un restaurant compte en moyenne quarante salariés, chez McDo on dit des équipiers, pour la plupart employés à temps partiel. Il s'agit très souvent d'étudiants qui travaillent pour payer leurs études. [ . ] L'organisation est élaborée et invariable : à la tête du restaurant, on trouve un " store manager " avec, à ses côtés, un certain nombre de " managers souvent quatre ou cinq, car il faut qu'au moins l'un d'entre eux soit présent en permanence pendant toute la durée d'ouverture du restaurant. [...]
[...] Pour réaliser toujours plus de gains de productivité, les entreprises ont usé de bon nombre de moyens juridiques tels que les CDD (contrat à durée déterminée), les contrats aidés ou encore la hausse des activités intérimaires afin de flexibiliser le travail. C'est ainsi que la France par exemple a vu augmenter sa part des emplois précaires dans l'ensemble des salariés de 4 à de 1985 à 1997. Nous venons de voir que les NFOT amorçaient un regain de productivité pour les entreprises et que le néo-taylorisme et la flexibilité du travail entraînaient de la croissance économique. [...]
[...] Les attentes des ménages ont changé, ils demandent entre-autre une diversification des produits (cf. document 4). L'extrême parcellisation des tâches a conduit à des résultats contre-productifs, dès les années 60 les entreprises tayloriennes connaissent un grand nombre de malfaçons, d'absences volontaires ainsi que le Turn Over c'est-à-dire la rotation de l'emploi en français. À force de tâches répétitives les ouvriers spécialisés connaissent une véritable aliénation et sentent la lourdeur de la hiérarchie pesée sur leurs épaules, conduisant ainsi à la démotivation, à la dépression voire même au suicide des personnels (cf. [...]
[...] Tous ces changements vont permettre aux entreprises fonctionnant avec l'organisation scientifique du travail de réaliser des gains de productivités qui vont se répercuter sur la croissance économique. Le dégagement d'économie d'échelle va permettre aux entreprises par effet de levier de baisser leurs prix, d'augmenter les salaires de leurs salariés ou encore d'accroître leurs marges. Ainsi on remarque très bien que de 1949 à 1973, les taux de croissance annuel moyen de la production ont augmenté en moyenne de 5,1 point par an. [...]
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