Éviction, politique, budgétaire
L'effet d'éviction est un phénomène selon lequel les objectifs visés par une intervention des pouvoirs publics ne peuvent être atteints en raison du développement de phénomènes contradictoires provoqués par cette même intervention. Ce phénomène, mis en avant par les économistes monétaristes, dont le chef de file est Milton Friedman, est au cœur de leur critique de l'intervention de l'Etat dans l'économie.
[...] 3ème type d'effet: anticipations des agents Il ne passe pas par le taux d'intérêt mais par le comportement des agents qui diminuent leurs dépenses pour épargner davantage en prévision de futurs impôts. Il est à noter que ce troisième effet d'éviction est incompatible avec le second. Ces effets provoquent une baisse de l'investissement, et, par là même, un ralentissement de l'activité économique La hausse du taux d'intérêt va rétroagir sur le marché des biens, en provoquant une baisse de l'investissement. De plus, les sources de financement du secteur privé diminuent puisqu'il a été partiellement évincé du marché financier. [...]
[...] L'effet d'éviction est provoqué par l'interventionnisme budgétaire de l'Etat. En effet, l'impulsion budgétaire entraîne des effets inverses de ceux recherchés : il a pour conséquence d'évincer la dépense privée. L'Etat a la possibilité d'influer directement sur la demande agrégée en augmentant ses dépenses publiques. Or, en choisissant de financer sa politique de relance par l'emprunt, il provoque un effet d'éviction, néfaste à l'activité économique. Dans ces conditions, le thème de l'effet d'éviction constitue un élément important de remise en cause de l'efficacité des politiques budgétaires. [...]
[...] Ce déficit budgétaire est financé par l'emprunt. Augmentation du revenu, et donc de la demande aux entreprises Une politique de relance de dépenses publiques qui crée un déficit budgétaire par l'emprunt s'avère efficace : d'après le modèle du multiplicateur des dépenses, le revenu national est affecté durablement à la hausse. Cette politique de relance entraîne donc une augmentation de la demande adressée aux entreprises et donc leur niveau de production. II. L'eviction de la dépense privée annule les effets positifs de cette augmentation des dépenses publiques Augmentation du taux d'intérêt et éviction du secteur privé du marché financier Cette politique budgétaire a différents effets. [...]
[...] L'effet positif d'un accroissement des dépenses publiques est donc partiellement ou totalement réduit du fait de la dépression de l'investissement productif. Conclusion : La capacité de la politique budgétaire à relancer l'activité économique et à réduire le chômage est en conséquence légitimement mise en cause par les monétaristes et les néoclassiques en raison de l'existence d'un effet d'éviction. La politique budgétaire accompagnée d'une politique monétaire Selon les keynésiens, les effets d'éviction existant sur les marchés ne remettent pas en cause l'efficacité des politiques de relance. [...]
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