Les politiques économiques menées par le « triangle institutionnel » qui fonde le système économique de l'UEM.
Les politiques communautaires veillant à la libre circulation et la libre concurrence sont menées par la Commission et visent à lever progressivement les obstacles réglementaires.
La commission mène des politiques sectorielles telles liées aux activités de la CECA (en déclin depuis 1992), et liées à la PAC (réformée en 2004 par le conseil qui fixe un plafond de 43mds €, conduisant au déploiement d'une politique axée sur le « développement rural »).
La commission gère aussi des politiques liées au secteur industrie, telles que les politiques de la concurrence, les politiques commerciales (CAE, E.Cohen, « Politique industrielle en Europe », 2000).
*On peut aussi citer le plan établi sous la Commission Barrosso en 2005 : « La politique industrielle européenne au 21ème siècle » qui consiste en une « politique pro-active d'amortissement des chocs liés à la désindustrialisation ».
La commission est aussi appelée à organiser la politique de R&D dans le cadre de la stratégie de Lisbonne de 2000. Elle doit permettre d'atteindre les objectifs fixés au Conseil de Barcelone qui sont d'élever les dépenses de R&D à 3% du PIB des Etats-membres d'ici 2010. Mais la Commission agit aussi en faveur du décloisonnement de l'innovation, organisant un « espace de recherche européen » et installant une « Agence européenne pour la science et la recherche » (CAE, Pisani-Ferry, « Politique économique et croissance en Europe, 2004).
[...] Elle tient les reines du policy-mix, visant à établir une politique monétaire équilibrée associant la lutte contre l'inflation (art 105 TCE) avec le soutien de la croissance. *Néanmoins, l'absence d'institutionnalisation du dialogue entre Etats- membres et BCE réduit la coordination des politiques budgétaires et monétaires, limitant fortement les marges de manœuvre du policy-mix. Par conséquent : le policy-mix européen n'est pas optimal, mais pro-cyclique. *En définitive, l'€ est certes une réussite technique, mais demeure un instrument de politique économique inachevé. [...]
[...] -La création d'une ZMO exige une forte mobilité des facteurs de production, c'est-à-dire du travail mais aussi des capitaux (Mundell). Aujourd'hui, certains facteurs sont mobiles (capitaux) mais ce n'est notamment pas le cas du facteur travail. L'ouverture des marchés du travail paraît fort lente. Par exemple, en 2006, la France a ouvert seulement 20% de son marché du travail aux travailleurs issus des PECO. -La création d'une ZMO exige une intégration totale des économies, mais il s'avère délicat de concilier les objectifs exogènes auxquels se soumettent les Etats avec la dynamique endogène à laquelle sont liés les agents (Krugman). [...]
[...] -L'élargissement est aussi essentiel que l'intégration, car il s'avère fortement profitable à l'économie européenne, permettant une spécialisation plus accentuée, une concurrence accrue au bénéficie du consommateur et l'ouverture sur de nouveaux marchés tel les PECO (Eurostat). -En pratique, l'interdépendance économique oblige à choisir des règles communes (Hamada, 85). Mais c'est là une contrainte que les Etats se sont choisis (D.Cohen). -Concilier intégration et élargissement demande la création une ZMO (Mundell), dans laquelle les facteurs de production sont parfaitement mobiles. Cet objectif difficilement atteignable passe par une forte coordination stratégique (Thygesen). Cette dernière doit permettre une réduction des différences macroéconomiques, et une rapide restructuration du tissu industriel. [...]
[...] *Italie : baisse du déficit de à du PIB en 2007. Rendre des marges de manœuvre au policy-mix européen -Le policy-mix européen s'organise comme un dialogue inégalitaire entre une BCE indépendante et attachée à la lutte contre l'inflation et les Etats- membres contraints par la règle du PSC. Il s'agit donc d'associer l'Eurogroupe (1997) à la prise de décision avec la BCE en les réunissant au sein d'une commission du PSC afin de créer un policy-mix global de zone (CAE, Pisani-Ferry, Question Européennes, 2000). [...]
[...] *Néanmoins, parce que le PSC a conduit à la limiter les dérapages, il faut le conserver. *Il s'agit donc aujourd'hui d'intégrer une stratégie d'adaptation progressive du PSC dans le cadre du nouveau partenariat pour la croissance et l'emploi établi par la Commission en 2006. Bibliographie -CAE, C.de Boissieu, Coordination européenne des politiques économiques -CAE, J.Pisani-Ferry, Question Européennes -CAE, E.Cohen, Politique industrielle en europe -A.Beitone, C.Dollo, E.Buisson, E.Le Masson, Economie Sirey -CAE, C.Wyplosz, Réformes structurelles en Europe -Conseil Général au Plan, UEM et coopérations renforcées -Institut Montaigne, Vers un impôt européen ? [...]
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