Les notions de système et de circuit en économie

Résumé du document

Le plus visible est paradoxalement le circuit de l'argent. Les Euro que je verse à la FNAC servent à payer les ordinateurs à Hewlett Packard ou Carri Systèmes, qui va servir à payer les salaires des commerciaux français, des concepteurs américains et des sous traitants de composants situés à Singapour. Chacun acquiert de la monnaie et l'utilise en fonction de ses objectifs et de ses intérêts. Une partie de la monnaie reste sur le territoire européen, une autre circule à l'extérieur, est changé en dollars ou en une autre devise. Une partie de cet argent sera consacré à des amortissements de matériels, une autre à des distributions de bénéfices. Le circuit n'est pas fermé ; il a des « fuites » et bénéficie d'entrée supplémentaires (le paiement d'exportations ou l'accord d'un nouveau crédit) (...)

Extraits

[...] Système national d'innovation Ensemble des relations entre des entreprises indépendantes (privées et publiques) et des centres de recherche, des agences de production et de diffusion de technologies et un système éducatif qui structurent la production scientifique et technologique à l'intérieur d'un espace donné (ici national). Les interactions entre ces unités sont de nature commerciale, légale, sociale, financière et réglementaire. Par leur histoire et par leurs caractéristiques propres, chaque système est différent de celui de son voisin. Le système français est sensiblement différent de celui allemand qui est différent de l'américain ou du canadien. [...]

[...] Il s'agit d'un équilibre comptable non économique. Les opérations de répartition qui retracent la formation du revenu des agents. L'unité de décomposition n'est plus les agents, mais les secteurs institutionnels (les ménages, les sociétés, les administrations publiques, les administrations privées, les institutions financières et les entreprises d'assurances . Cette décomposition fait apparaître le reste du monde comme l'ensemble des agents qui commercent avec des ressortissants nationaux (catégories de plus en plus importante et de plus en plus fourre tout avec la mondialisation ou l'intégration européenne). [...]

[...] Les systèmes permettent des modélisations et des simulations. Ils permettent d'évaluer, de prévoir et d'établir des politiques qui tiennent compte des interactions et de limiter, davantage que les modèles de marché ou de circuit, l'ampleur de l'incertitude. Deux exemples de systèmes illustrent notre propos : les systèmes techniques et les systèmes nationaux d'innovation. Système technique ou technologique Les techniques utilisées dans les entreprises ou dans des systèmes plus étendus de production ont nécessairement une certaine cohérence, sont interdépendantes et forment système. [...]

[...] Mais cette économie fonctionne en circuit fermé. Le premier apport tient en ce qu'on dégage les classes qui participent au circuit. La classe productive est composée des paysans, la classe stérile des commerçants, des professions libérales et des artisans. La troisième classe est celle des propriétaires fonciers. Il n'y a pas d'industrie à proprement parler. L'ensemble de l'économie tient à l'exploitation de la terre et au droit de propriété (qui va régir la forme de la répartition de la richesse produite). [...]

[...] Le circuit est ainsi un modèle statique qui peut être transformé en modèle statique comparatif Enfin, les circuits permettent de faire apparaître les mécanismes multiplicateurs de Keynes (du crédit, ou des salaires). Le circuit peut être appliqué à une économie fermée, à une économie artisanale, à une économie planifiée, à une économie capitaliste libérale ou à celle d'une multinationale. Questions : quelle est la source de la croissance (et des déséquilibres) ? Multiplicateur d'investissement Une augmentation de l'investissement (variable autonome ou cause) entraîne une variation amplifiée du revenu national (conséquence). Le rapport K entre l'accroissement du revenu et l'accroissement de l'investissement est le «coefficient multiplicateur». [...]