Au temps de Malthus, la pauvreté est considérée comme nécessaire à l'équilibre de la société. L'émergence d'une conscience sociale est un long processus qui s'accélère avec le développement du capitalisme industriel. La notion d'Etat Providence émerge alors avec les lois sociales de Bismark au 19è siècle ...
[...] Mais la discrimination positive et le système assuranciel sont deux systèmes qui peuvent provoquer le mécontentement de la population, parce qu'ils créent d'autres injustices. Mais cette préoccupation de réduire les inégalités de revenus est loin d'être internationale, la France est l'un des pays dans lequel cette réflexion est la plus développée. [...]
[...] Les inégalités de salaires peuvent s'appréhender de deux manières. D'abord, elle peut consister en des disparités, qui correspondent aux écarts entre les revenus moyens de différentes catégories, entre hommes et femmes par exemple, ou entre ouvriers et cadres. Dans le premier cas, on s'aperçoit qu'à niveau de qualification égal, pour la même quantité et qualité de travail demandée, les femmes ont un salaire inférieur à celui des hommes, même si l'écart a tendance à diminuer. En effet, une femme coûte plus cher à l'entreprise dans la mesure où elle est susceptible d'avoir des enfants, donc de bénéficier de congés rémunérés supplémentaires, puis d'être moins disponible pour son travail, de manquer de flexibilité, ayant des impératifs pour s'occuper de son/ses enfant(s). [...]
[...] Tiphaine de Nazelle Faut-il réduire les inégalités de revenus en France ? Au temps de Malthus, la pauvreté est considérée comme nécessaire à l'équilibre de la société. L'émergence d'une conscience sociale est un long processus qui s'accélère avec le développement du capitalisme industriel. La notion d'Etat Providence émerge alors avec les lois sociales de Bismark au 19è siècle, pensant l'Etat comme instrument et concrétisation de la solidarité sociale (Miaille : les paradigmes contemporains). Les différentes inégalités sociales sont alors prises davantage en compte, comme les inégalités de revenus. [...]
[...] Ces inégalités sont donc dues à la naissance. On ne peut l'enrayer en France à partir du moment où les individus souhaitent transmettre un patrimoine à leurs descendants Pour ce qui est des obligations et prêts, ils consistent en un investissement dont l'importance est en général liée au montant du revenu disponible brut. Celui-ci est constitué de toutes les catégories de revenus perçus, (primaires et de transfert), auxquels sont retirés les impôts directs et cotisations sociales. La répartition primaire peut être corrigée par la redistribution verticale (traduction financière de la solidarité), c'est-à- dire que les riches paient pour les pauvres. [...]
[...] Il en serait de même en cas de réduction des inégalités entre revenus disponibles. Mais de nombreux libéraux reconnaissent que de trop fortes inégalités seraient préjudiciables à la croissance. Les classiques dénoncent, eux les effets désincitatifs qu'une hausse de la fiscalité pourrait engendrer (Laffer), car à un certain seuil l'effet substitution (profiter du coût plus faible du loisir), l'emporterait sur l'effet revenu (on travaille plus pour gagner autant qu'auparavant). De plus, une fiscalité trop lourde entravant la compétitivité des entreprises ou le capital de personnes riches peut provoquer leurs départs à l'étranger, représentant un manque pour la stimulation de l'économie du pays. [...]
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