Exposé rendu en séminaire d'économie à l'IEP de Lille. Celui-ci a reçu d'excellentes appréciations. Il s'agit ici de tenter de comprendre pourquoi la discipline économique en tant que telle pose parfois problème ainsi que de saisir les enjeux de cette « science ». Document de 2100 mots.
[...] Son originalité car ce manque vient directement de son objet d'étude, le comportement humain ; sa grande force car c'est ce qui permet à la science éco d'être dynamique car elle est l'objet d'une perpétuelle remise en cause.(cf. plus loin). II. L'Economie à l'épreuve des faits. A. Hypothèses irréalistes et monde imaginaire. Il est souvent reproché à l'économie (et notamment dans la pétition que l'on peut lire dans le dossier) d'être trop abstraite et détachée de la réalité. Les étudiants, qui pour la plupart ont choisi cette filière afin de mieux comprendre (et pourquoi pas résoudre) les problèmes contemporains, sont souvent déçus par la place prépondérante de la théorie. [...]
[...] Mais l'exemple le plus pertinent est l'hypothèse de survie. En effet, comme le souligne Fitoussi, la théorie pure de l'économie de marché est probablement la théorie la plus aboutie, ses résultats sont évoqués partout pour tenter de comprendre l'économie de marché. Pourtant, on oublie trop souvent que les théoriciens de l'équilibre général ne sont pas parvenus à obtenir l'équilibre à un niveau de salaire suffisant pour garantir la survie de toute la population. Ils ont donc introduit l'hypothèse de survie : tous les individus sont assurés de subsister en dehors du marché. [...]
[...] Cela ne rend pas impossible une analyse empirique rigoureuse, et l'économétrie est précisément faite pour isoler les facteurs intéressants et mesurer leur influence, mais la marge d'erreur est grande L'économie a donc beaucoup à dire sur les problèmes contemporains, elle n'apporte pas de remède miracle mais peut permettre une compréhension plus approfondie. III. Une discipline évolutive. A. Pensée unique et hétérodoxie. Les étudiants dénoncent dans leur pétition un manque de pluralisme Il faut admettre que les différentes thèses utilisent le même langage, et de nombreux concepts communs. Mais la science économique n'est pas figée. [...]
[...] L'économie n'est, selon lui, pas une science exacte dans la mesure où elle ne s'enferme pas dans sa discipline. C'est au contraire une matière qui définit un mode d'appréhension de la réalité sociale, et qui est donc amenée à croiser une multitude de critères qu'ils soient sociaux, psychologiques, historiques pour saisir toute la dimension des comportements humains. En outre, Fitoussi insiste sur un autre critère : une théorie économique doit être interprétée avant de servir de grille de lecture. C'est l'interprétation des résultats, et non les résultats eux- même qui importent Enfin, si l'économie demeure une science dans la mesure où elle est formalisée, rigoureuse, et possédant un langage et des outils propres, il ne faut pas perdre de vue qu'elle ne dispose pas de solutions uniques aux problèmes . [...]
[...] Autume considère dans un troisième temps que les économistes n'ont pas assez pris la parole, qu'ils auraient du malgré les critiques présenter des théories explicatives au chômage, et donner son avis dans les grands problèmes actuels qui intègrent l'économie. Les perpétuelles remises en cause dans les théories et les perpétuels débats vont vers toujours plus de réalisme. L'économie évolue, s'enrichit, mais n'a pas encore atteint le statut de science pure. Ces quarante –cinq années ont été dominées par toute une succession de théories dogmatiques, toujours soutenues avec la même assurance, mais tout à fait contradictoires les unes avec les autres, toutes aussi réalistes et abandonnées les unes après les autres sous la pression des faits. [...]
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