On se soumet au marché, on subit sa sanction, tout en espérant un jour le conquérir. On rêve alors de remporter le marché ou de la partager avec d'autres. Le « Marché commun » est une expression souvent employée pour désigner la communauté économique constituée par un nombre toujours croissant de pays européens. En prenant un majuscule, le marché semble ici perdre un peu de son mystère, porter moins fort les attributs de la liberté, du dynamisme et de l'efficacité (...)
[...] Parfois ces tentatives sont couronnées de succès. Aujourd'hui, tant les praticiens que les théoriciens ne savent pas exactement quels comportements individuels peuvent assurer que la loi de l'offre et de la demande se vérifie au niveau de l'économie dans son ensemble ou au contraire qu'elle connaisse des exceptions. La loi du marché la plus populaire est ainsi l'une des moins fondées pour les économistes. La loi des débouchés est une des lois les plus étranges parmi celles que l'on associe au marché. [...]
[...] Le premier met en confrontation les pêcheurs et les mareyeurs, le second les fleuristes et leurs client(e)s. Dans ces deux cas, la réunion des échangistes en un lieu commun importante, pour que les acheteurs puissent inspecter les produits, comparer ou proposer les prix, ou encore que les vendeurs puissent faire valoir la qualité de leur marchandise ou pratiquer des rabais en fin de journée. De nombreux marchés n'ont cependant pas cette forme. La plupart des bourses de valeur n'ont plus de corbeille autour de laquelle se réunissaient, il y a quelques années encore, les intermédiaires pour conclure leurs transactions. [...]
[...] Le sens de la loi est alors très différent et de nombreuses situations de marché permettent d'en vérifier le respect. Considérons ainsi que les agents (producteurs, consommateurs ) soient en permanence tenus à une comptabilité prévisionnelle sommaire distinguant les recettes et les emplois (ou dépenses). L'équilibre de ces comptes prévisionnels sur le plan individuel implique que chaque dépense envisagée soit financée par une recette équivalente et réciproquement que chaque recette prévue ait un emploi. De l'équilibre des comptes individuels on peut alors déduire un équilibre des comptes prévisionnels de la société prise dans son ensemble : les recettes prévues pour l'économie dans son ensemble c'est-à-dire la valeur des offres émanant de l'ensemble des agents est toujours égale à l'ensemble des dépenses programmées c'est-à-dire la valeur des demandes de l'ensemble des agents. [...]
[...] Aujourd'hui, dans la formation des futurs économistes, les cours de microéconomie examinent le fonctionnement des marchés et essaient de distinguer précisément les cas dans lesquels la concurrence est plutôt bénéfique de ceux pour lesquels il vaut mieux que le marché fonctionne selon d'autres principes. Les lois de la spécialisation pourraient être répertoriées au titre des lois de la concurrence. Si chacun est libre de produire ce qu'il souhaite sans pour autant avoir les mêmes moyens, les mêmes connaissances, les mêmes méthodes Chacun se spécialisera dans la production pour laquelle il est le mieux prédisposé. Cette spécialisation vaut en particulier sur le plan spatial. [...]
[...] Cet équilibre est ce que nous appelons aujourd'hui un équilibre partiel. L'offre et la demande des autres biens de l'économie ne s'égalisent pas pour les prix que nous avons supposés donnés et une fois déterminé le prix d'équilibre du bien considéré. Pour que les offres et les demandes de tous les biens s'égalisent, situation que nous appelons un équilibre général, on ne peut se contenter de rechercher les prix d'équilibre les uns après les autres. Les demandes et les offres de chaque bien dépendant généralement de tous les prix, il faut rechercher les prix d'équilibre simultanément. [...]
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