Les entreprises adaptent rapidement le volume d'emplois courts (CDD, intérim) à la conjoncture, mais n'ajustent pas immédiatement leurs effectifs stables : elles recourent plutôt à la flexibilité interne. La productivité du travail a donc diminué en phase creuse du cycle d'activité, du fait d'une moindre utilisation des facteurs de production face à une baisse de la demande. L'effet de l'activité sur l'emploi est par conséquent retardé : la reprise pourrait d'abord entrainer un retour à la tendance de productivité antérieure, pendant une période de croissance sans emploi.
La baisse de l'activité a entrainé la formation d'importantes surcapacités en 2008 et 2009. Les marges de production sans investir et sans embaucher, qui correspondent aux excès d'équipements et d'effectifs, ont atteint respectivement plus de 5 et 8 % en 2009 et sont désormais autour de 2 % d'après les calculs OFCE, obtenus par enquête.
[...] La baisse de l'activité a entrainé la formation d'importantes surcapacités en 2008 et 2009. Les marges de production sans investir et sans embaucher, qui correspondent aux excès d'équipements et d'effectifs, ont atteint respectivement plus de 5 et en 2009 et sont désormais autour de d'après les calculs OFCE, obtenus par enquête. Les entreprises n'ajustent pas instantanément leur quantité de facteurs de production pour éviter les coûts d'ajustement au cas où l'activité redémarre. Elles relâchent seulement l'intensité d'utilisation des ressources par ralentissement des chaines de production et recours au chômage partiel. [...]
[...] Quelles perspectives pour l'économie française en 2015 ? 1. L'existence de surcapacités de production empêche la reprise de l'emploi Les entreprises adaptent rapidement le volume d'emplois courts (CDD, intérim) à la conjoncture, mais n'ajustent pas immédiatement leurs effectifs stables : elles recourent plutôt à la flexibilité interne. La productivité du travail a donc diminué en phase creuse du cycle d'activité, du fait d'une moindre utilisation des facteurs de production face à une baisse de la demande. L'effet de l'activité sur l'emploi est par conséquent retardé : la reprise pourrait d'abord entrainer un retour à la tendance de productivité antérieure, pendant une période de croissance sans emploi. [...]
[...] Actuellement, le taux d'intérêt nominal est très bas, mais la rentabilité du capital aussi. Le niveau des surcapacités a en effet entrainé une chute de la productivité du capital. La croissance attendue, les deux prochaines années, le redressement du taux de marge et l'effet des restitutions d'impôts sur les bénéfices au titre du CICE devraient déclencher une reprise des investissements en 2015, mais le cycle restera peu dynamique, car les entreprises disposent de marges de capacité de production sans investir. [...]
[...] Il représente 10 milliards d'euros de baisse de l'impôt en 2014 et 20 milliards à partir de 2015. Le financement repose pour moitié sur des économies sur les dépenses publiques et pour moitié sur les recettes fiscales (TVA et fiscalité écologique). Le Pacte de responsabilité de 2014 complète le CICE par une baisse supplémentaire de cotisations patronales sur les salaires entre 1 et 1,6 SMIC en 2015 puis sur les salaires entre 1,6 et 3,5 SMIC pour un total de 9 milliards d'euros, accompagné d'une baisse des cotisations familiales des indépendants à hauteur de 1 milliard. [...]
[...] Si l'objectif était la création d'emploi, il aurait fallu cibler les bas salaires pour encourager la substitution du travail au capital (l'élasticité est plus forte sur les bas salaires). Si l'objectif était de renforcer la compétitivité des entreprises, il aurait fallu cibler les aides aux alentours de 3 SMIC pour aider les entreprises soumises à la concurrence internationale à créer des emplois qualifiés. [...]
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