Au milieu des années 1960, on constate un désengagement progressif de l'Etat français dans le financement de l'économie en raison de déséquilibres budgétaires importants. Il va alors inciter les banques à participer davantage au financement de l'économie. On assiste à un passage volontariste à l'économie dite d'endettement. Dans une économie d'endettement, les investissements de l'entreprise sont financés essentiellement par l'emprunt auprès des institutions financières (...)
[...] La loi du 2 juillet 1986 inaugure la première vague de privatisation des banques. Le deuxième objectif de l'Etat est de favoriser le développement et l'internationalisation des marchés de capitaux afin de permettre aux capitaux étrangers de participer au financement de l'économie française. La création du marché monétaire, en 1986, a été la première étape du processus de décloisonnement. Le marché des titres et créances négociables permet à tous les agents économiques d'intervenir. L'économie des marchés de capitaux se caractérise comme étant un système privilégiant la finance directe, c'est-à-dire sans l'intervention d'intermédiaires financiers Les marchés de capitaux se développent depuis la fin des années 1970. [...]
[...] Economie monétaire et bancaire Synthèse : D'une économie d'endettement à une économie de marchés de capitaux. I. Désengagement progressif de l'Etat : 1960-1980 Au milieu des années 1960, on constate un désengagement progressif de l'Etat français dans le financement de l'économie en raison de déséquilibres budgétaires importants. Il va alors inciter les banques à participer davantage au financement de l'économie. On assiste à un passage volontariste à l'économie dite d'endettement. Dans une économie d'endettement, les investissements de l'entreprise sont financés essentiellement par l'emprunt auprès des institutions financières. [...]
[...] Conclusion Ainsi, pouvons-nous constater que le système de financement des entreprises françaises s'est modifié depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Une économie d'endettement s'est tout d'abord mise en place au milieu des années 1960. Le système financier français s'articulait très fortement autour de l'activité des banques et plus généralement du crédit. Puis, à partir du milieu des années 1980, le marché des capitaux s'est fortement développé. Le taux d'intermédiation financière au sens étroit a considérablement diminué. En effet, les flux traités par les organismes financiers sont passés de 80% en 1970 à environ 30% dans les années 2000. [...]
[...] Cela s'explique entre autre par la faiblesse du financement interne due à l'importance de l'investissement et par l'exiguïté des marchés de capitaux. II : les marchés de capitaux se développent Au cours des années 1980, le système de financement de l'économie se voit de nouveau modifié. L'Etat désire favoriser une libéralisation et une concurrence accrues. Suite à un ralentissement des crédits accordés aux ménages, les financements intermédiés régressent et les marchés de capitaux se développent. Le taux d'autofinancement des entreprises étant de en 1994, leurs besoins de financement externe se réduisent. [...]
[...] Dans ce contexte, afin de rendre le rôle des banques de plus en plus important dans le financement de l'économie, le gouvernement met progressivement un terme au cloisonnement de l'activité des institutions financières. Ces dernières deviennent des établissements généralistes dans la mesure où elles deviennent compétentes pour l'ensemble des fonctions bancaires. Le système bancaire français se dirige alors vers un type de banque qualifié de banque universelle. Cette déspécialisation se traduit par une première vague de concentration bancaire. Suite à cela, les crédits distribués par les banques augmentent considérablement, passant de 88 milliards de francs en 1962 à 451 milliards en 1973. [...]
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