L'épargne française des ménages est élevée, le taux d'épargne des ménages se situant généralement entre 15 et 17%, très au-dessus de la moyenne des pays de l'Union européenne.
On a beaucoup critiqué ce taux élevé en affirmant qu'une épargne trop élevée était un frein à la consommation et donc un frein à la croissance. Les Français seraient « trop fourmis et pas assez cigales » (les cigales étant les Américains) (...)
[...] Cette épargne de précaution pourrait bien agir comme un frein à la reprise en 2010. Il convient d'ajouter qu'il est toujours difficile de prédire les tendances à venir du taux d'épargne car, comme nous l'avons vu, les facteurs qui influent sur les décisions d'épargne des ménages sont très souvent psychologiques et sont à relier avec la confiance. Les ménages ont réagi de manières différentes selon les différentes crises, choisissant soit de désépargner pour maintenir leur pouvoir d'achat, soit de privilégier une épargne de précaution comme garantie pour le futur, notamment lorsque la situation de l'emploi se détériore et qu'ils craignent le chômage. [...]
[...] (Eurostat) Tendance générale : L'épargne française des ménages est élevée, le taux d'épargne des ménages se situant généralement entre 15 et très au-dessus de la moyenne des pays de l'Union européenne. On a beaucoup critiqué ce taux élevé en affirmant qu'une épargne trop élevée était un frein à la consommation et donc un frein à la croissance. Les Français seraient trop fourmis et pas assez cigales (les cigales étant les Américains). Mais il faut relativiser ces valeurs car les systèmes de comparaison internationale sont difficiles en raison notamment des différences entre les systèmes de retraite, d'éducation et de santé. [...]
[...] L'assurance-vie et les fonds de pension restent les supports principaux de l'épargne des ménages en France. L'attrait pour les portefeuilles d'action a diminué avec la crise commencée en 2007, les ménages préférant les placements moins risqués, même si les taux de rémunération ont baissé avec les successifs abaissements du taux directeur de la BCE. Tendance par périodes : o Pic d'épargne en 2002-2003 : Ce pic d'épargne en 2002-2003 (il faut remonter 20 ans en arrière pour retrouver un tel taux) a de multiples raisons : d'abord une détérioration de la situation économique (flambée des cours du pétrole, baisse des marchés boursiers) et surtout une détérioration de l'emploi qui incite les ménages à une épargne de précaution. [...]
[...] La campagne électorale a pu aussi inciter les ménages à la prudence. Il y a une légère baisse du taux d'épargne en 2008 car les ménages ont préféré désépargner pour amortir la baisse de leur pouvoir d'achat liée à la crise et maintenir leur consommation plutôt que de favoriser l'épargne de précaution. Prévisions à partir de 2009 : Contrairement à la tendance de 2008 qui avait été la préférence des ménages pour le maintien du pouvoir d'achat, l'épargne de précaution des ménages a progressé en flèche dans les premiers mois de 2009, pour s'établir à au premier trimestre puis 16,7% au deuxième semestre 2009 (INSEE), retrouvant un niveau comparable au pic de 2002. [...]
[...] Par exemple, on voit bien que l'opinion des français sur l'évolution du chômage devient fortement pessimiste en 2002, ce qui déclenche un pic d'épargne de précaution. Entre 2003 et 2006, l'opinion reste plus ou moins stable, tendant à décroître mais nous avons montré que dans cette période la baisse de l'épargne s'explique par la compensation d'une baisse de revenus. A partir de 2007 et le début de la crise financière puis économique, les ménages deviennent beaucoup plus pessimistes et cela entraîne là aussi une forte remontée de l'épargne en 2009. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture