"La dynamique du capitalisme" de F. Braudel

Résumé du document

Ce livre reproduit le texte de trois conférences qu'il a fait à l'université de Johns Hopkins, aux Etats-Unis, en 1976. Cette édition est apparut avant la publication du livre civilisation matérielle, Economie et Capitalisme, en 1979.
Fernand Braudel offre son point de vue sur la naissance et la croissance du capitalisme dans l'histoire de la civilisation matérielle. Sa théorie a été utilisée comme un outil théorique expliquant la globalisation du capitalisme moderne. Dans son livre, il critique le point de vue européen sur l'histoire de la civilisation matériel et présente une économie non européenne.
C'est par conséquent une présentation générale de cet ouvrage que l'auteur va aborder à travers trois chapitres. Tout d'abord, il traitera de la vie matérielle et de la vie économique, ensuite des jeux de l'échange et pour finir du temps du monde...

Extraits

[...] D'où cette citation de Lénine : "Le capitalisme, c'est la production marchande à son plus haut degré ; des dizaines de milliers de grandes entreprises sont tout, des millions de petites ne sont rien." On peut prendre en considération deux forces principales qui transforment le capitalisme contemporain : les mutations technologiques avec le développement des NTIC (les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) et la globalisation financière. Les NTIC sont à l'origine d'une nouvelle vague technologique, une troisième révolution industrielle Elles concernent essentiellement la téléphonie, l'audiovisuel et l'informatique. Pour Plihon, l'économie est aujourd'hui de plus en plus fondée sur la connaissance et l'immatériel. Alors est-ce que parler d'une 3ème révolution industrielle autorise à annoncer un nouveau capitalisme ? Cela prête à penser que le capitalisme aurait changé de nature, ce qui n'est pas très convaincant. [...]

[...] Or il observe l'inverse : les pays en développement avec 85% de la population mondiale et 22% de la richesse mondiale, attirent en 2000 seulement des capitaux privés, soit deux fois moins qu'au début des années 1990. Peut-on parler de mondialisation alors qu'une partie si importante de la planète est pratiquement exclue de la finance internationale ? La justification pour les entreprises de se tourner autant vers les marchés est d'invoquer leurs besoins de financements. Le capitalisme patrimonial constitue ainsi un nouveau mode de croissance. [...]

[...] C'est la notion d'économie - monde. L'économie - monde ‘'est un morceau de planète économiquement autonome auquel ses liaisons et ses échanges intérieures confèrent une certaine unité organique. Le passage à la modernité est alors une succession des économies - monde prépondérant j'usqu 'à l'unification d'un système d'un monde hiérarchisé. Il montre pour l'économie Vénitienne au XIV ème et XV ème siècle, l'économie d'Amsterdam au XVII ème et le développement de l'Angleterre au XVIII ème siècle comment ces développements se traduisent dans l'espace. [...]

[...] Enfin apparaissent des problèmes écologiques graves, provoqués simultanément par la croissance démographique à l'échelle planétaire, la consommation accrue de ressources naturelles liée au développement, et les multiples pollutions résultant de l'activité industrielle. Si la croissance économique apparaît comme un facteur d'équilibre des pays capitalistes, elle risque à long terme d'entraîner la destruction de l'environnement naturel. Mais c'est là un problème qui découle non seulement du fonctionnement des économies capitalistes, mais de toutes les formes d'organisation sociale imaginables. [...]

[...] Braudel décrit les capitalistes comme étant des personnes puissantes empêchant la concurrence. Ils conservent leur statut par leurs imposant capitaux, les favorisant pour toutes les grandes affaires du temps. Tout d'abord parce que dans le passé le roulement des capitaux était très long et parce que ces grands marchands avaient recourt aussi au crédit, à l'argent des autres. Le monde de la marchandise et de l'échange est hiérarchisé, allant des métiers les plus humbles jusqu'aux plus respectés. Le progrès de l'économie de marché amplifie la spécialisation, la division du travail, sur la totalité de la société marchande. [...]