Les doutes que suscitent la croissance économique sont apparus il y a au moins deux siècles, avec le capitalisme industriel. Les avantages de la croissance ont d'emblée été monopolisés par une petite élite, dans quelques pays riches. Pour beaucoup d'autres, cette révolution était peu ou prou synonyme d'esclavage. Au XIXème siècle, dans les pays en voie d'industrialisation, les progrès techniques réalisés à partir de l'invention machine à vapeur ont transformé les hommes en instruments de l'accumulation besognant dans les usines. Les économistes classiques ont contribués à justifier ce processus. A leurs yeux, le travail n'était rien d'autre qu'un bien, tout comme le capital et les produits manufacturés. Il n'avait de valeur que dans la mesure où il engendrait des profits, ce qui reléguait les individus au rang d'instruments au service de l'accroissement de la production. Cependant, des voix s'élevèrent pour rappeler que les êtres humains devaient être l'objet du développement et non pas seulement son agent. Ces idées datent d'ailleurs des grands philosophes : Aristote a dit que « de toute évidence, la richesse n'est pas la chose que nous recherchons, car elle est seulement utile et sert une fin autre »…
[...] D'une part parce que certains produits polluants ont une durée de vie très longue et que les délais de réaction de la biosphère sont également très longs (ex : la radioactivité nucléaire Toute comparaison de valeurs économiques présentes et futures doit recourir à l'actualisation. L'analyse coût-avantage se propose de déterminer empiriquement la valeur des biens d'environnement. Plusieurs méthodes d'évaluation entrent en concurrence. La méthode d'évaluation contingente repose sur une évaluation directe du consentement des agents à payer et/ou à recevoir, au moyen d'enquêtes ou d'expériences de laboratoire. [...]
[...] Parmi ces dernières, celles pour lesquelles cela coûte moins cher de dépolluer que d'acheter des quotas réduisent leur pollution, tandis que les autres achètent sur le marché des quotas en quantité suffisante pour couvrir leurs rejets. Lorsqu'ils ne peuvent pas intégrer, à l'aide de l'une ou l'autre de ces méthodes de résolution des externalités (On appelle internalisation la résolution d'une externalité, qui permet le retour à une situation d'optimum.), la valeur des biens d'environnement dans leur calcul économique, les agents sont amenés à sacrifier ces derniers, lorsqu'ils constituent des éléments vitaux pour l'homme u participent au processus productif. [...]
[...] Toutes ces méthodes connaissent des limites. L'évaluation contingente comporte de nombreux biais. Les réponses infinies (consentement à recevoir) ou nulles (consentement à payer), souvent nombreuses dans les enquêtes, ne peuvent être traitées qu'à l'aide de conventions discutables. Plus généralement, l'analyse coût-avantage est difficilement applicable en matière d'environnement aux pollutions ayant des effets dynamiques ou biologiques. L'évaluation à partir des préférences collectives. En l'absence de marché, la puissance publique peut, en raison de l'insuffisance de l'information des agents, du caractère collectif des risques encourus ou de sa responsabilité vis-à-vis des générations futures, exercer une intervention tutélaire sur le fonctionnement des marchés. [...]
[...] Ainsi, l'alcoolisme est comptabilisé deux fois : une première fois en tant que consommation, une seconde fois pour les sommes d'argent nécessaires pour le combattre. Le PIB suppose un système de prix capable de refléter l'utilité du consommateur et l'effort requis par le producteur. Or, il s'avère difficile, lorsqu'on compare le PIB sur plusieurs années en monnaie constante, de faire la part dans l'accroissement du PIB de ce qui est dû à l'amélioration de la qualité. La richesse selon la définition de le Banque mondiale La Banque mondiale a établi un classement des pays en fonction de leur stock de capitaux. [...]
[...] Les doutes sur la croissance I. Comment définir une bonne croissance économique ? On trouvera ci-après la synthèse d'un extrait du deuxième chapitre du Rapport mondial sur le développement humain publié en 1996 par le PNUD sous le titre : La croissance au service du développement humain Une interrogation déjà ancienne Les doutes que suscitent la croissance économique sont apparus il y a au moins deux siècles, avec le capitalisme industriel. Les avantages de la croissance ont d'emblée été monopolisés par une petite élite, dans quelques pays riches. [...]
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